Le PIB devrait s’inscrire en retrait de 8.6 % en 2020, en cas de deuxième poussée épidémique d’ici la fin de l’année 2020, et de 6.5 % si une deuxième vague est évitée. Ces chocs négatifs auront des répercussions durables sur l’économie dans les deux scénarios, le PIB restant fin 2021 en deçà du niveau antérieur à la crise. La reprise sera plus lente en cas de résurgence de l’épidémie, en raison d’une détérioration plus marquée du marché du travail et d’une baisse plus prononcée des capacités de production.
Il est urgent d’élargir les mesures prises pour soutenir l’économie et éviter que la pauvreté ne progresse. Le filet de protection sociale doit être renforcé. Les investissements en infrastructures ainsi que les efforts de réduction de la charge administrative pesant sur les entreprises sont déterminants pour accélérer la reprise et recueillir les fruits d’une relocalisation potentielle de la production vers la Roumanie. En cas de deuxième vague, l’introduction d’un dispositif de chômage partiel et le report du paiement des cotisations sociales contribueraient à préserver l’emploi. La pollution de l’air a constitué un facteur aggravant de la pandémie et des mesures doivent être adoptées de toute urgence pour la réduire.