Les mesures d’endiguement prises pour empêcher la propagation du virus COVID-19 se sont traduites par un choc sur l’économie intérieure, avec des pans entiers du secteur des services fermés tandis que le choc négatif frappant la demande extérieure réduisait la production dans le secteur manufacturier, fortement intégré aux chaînes d’approvisionnement internationales. Dans l’hypothèse d’une nouvelle vague de propagation du virus au fil de l’année (scénario de deux chocs successifs), un deuxième épisode de confinement de l’activité aurait un impact négatif durable sur les entreprises, se traduisant par des taux de sous-utilisation relativement importants des capacités à la fin de la période considérée. Conformément au scénario du choc unique, le choc initial serait suivi d’un rebond de l’activité économique, aboutissant à une reprise soutenue faisant baisser rapidement le chômage.
La stratégie d’endiguement a permis de limiter les effets négatifs de la situation sanitaire. Pour éviter une recrudescence du chômage de longue durée, il faudrait que les politiques actives du marché du travail ciblent leur soutien sur les demandeurs d’emploi à faible employabilité. Il conviendrait par ailleurs d’aller à l’encontre d’une nouvelle augmentation du nombre, relativement élevé, d’entreprises publiques en s’intéressant moins aux considérations stratégiques qu’à la viabilité économique des entreprises. Si un second choc devait se produire, il faudrait être plus sélectif dans l’élaboration des mesures de secours et de soutien à l’économie pour permettre à plus d’entreprises de rester ouvertes, et cette approche devrait aller de pair avec la protection des populations vulnérables.