Le ralentissement de l’expansion économique observé depuis le second semestre de 2017 devrait céder la place à une croissance supérieure à 2 % à partir de la mi-2018. Ce redressement sera tiré par les exportations, compte tenu du rétablissement progressif des capacités de transport de pétrole par oléoduc et de la vigueur de la croissance aux États-Unis. Les entreprises devraient accroître leurs investissements pour atténuer leurs contraintes de capacités, qui s’accentuent. Le chômage devrait continuer de diminuer pour s’établir à des points bas records.
La Banque du Canada devrait réduire progressivement l’orientation expansionniste de sa politique monétaire, et le taux d’inflation devrait rester légèrement au-dessus de 2 %. De nouvelles hausses de taux seront nécessaires pour que soit atteint l’objectif d’inflation (à moyen terme) de la Banque du Canada. L’orientation de la politique budgétaire devrait également se durcir quelque peu, ce qui offrira des marges de manœuvre pour soutenir l’activité pendant la prochaine phase descendante du cycle économique et réduira l’ampleur de la hausse nécessaire des taux d’intérêt. La politique macroprudentielle a été progressivement resserrée, et certains signes indiquent que les marchés du logement se stabilisent. Néanmoins, de nouveaux ajustements pourraient s’avérer indispensables en cas de modification de la balance des risques. Il faudrait accroître les financements publics consacrés aux services de garde d’enfants de manière neutre sur le plan budgétaire, afin d’augmenter l’emploi des femmes, de réduire l’écart de rémunération entre les sexes et de rendre la croissance plus inclusive.