La croissance devrait fléchir à 1.4 % en 2018, et à 1.1 % en 2019. Les exportations et l’investissement des entreprises sont de plus en plus les moteurs de la reprise. La consommation privée va marquer le pas en raison d’un repli dans la croissance de l’emploi et d’une baisse du pouvoir d’achat des ménages sous l’effet d’une augmentation de l’inflation. La hausse des prix à la consommation amorce une remontée à mesure que s’amenuise le volant de capacités excédentaires et va s’accélérer en 2019. La balance courante devrait rester largement excédentaire.
Le stock de créances douteuses et litigieuses dans le système bancaire a diminué notablement depuis son point haut, grâce aux mesures mises en place. La politique budgétaire devrait avoir une orientation légèrement expansionniste en 2018. Résultat de l’incertitude croissante autour de l’action gouvernementale qui est perceptible, les rendements des obligations d’État ont grimpé récemment. Les projections ne tiennent pas compte des réformes que pourrait engager le nouveau gouvernement. La priorité devrait aller à la réorientation des dépenses publiques au profit de l’investissement dans les infrastructures et au renforcement des programmes ciblés de lutte contre la pauvreté, de façon à s’attaquer aux grandes disparités sociales et régionales tout en stimulant la croissance.