La croissance devrait monter à environ 3 %, car la baisse des taux d'intérêt, l'augmentation des dépenses d'infrastructure, la diminution de l'impôt sur les sociétés et la hausse des prix du pétrole sont autant de facteurs qui stimulent l'investissement. La consommation privée va aussi se redresser, le recul de l'inflation entraînant un accroissement des salaires réels. Les exportations progresseront à la faveur de perspectives plus favorables chez les partenaires commerciaux. Le chômage amorcera un reflux. Les indicateurs sociaux se redressent, mais le secteur informel et les inégalités restent importants.
L'orientation de la politique monétaire est appropriée compte tenu du taux d'inflation actuel, mais un léger assouplissement monétaire sera nécessaire si l'inflation et les anticipations en la matière continuent de baisser. La politique budgétaire, qui a trouvé un juste équilibre, devra rester modérément prudente de sorte que le déficit recule progressivement, dans le respect de la règle budgétaire. Étant donné l'ampleur des dépenses sociales requises, il faudra peut-être lever davantage de recettes publiques au fil du temps. La productivité serait stimulée par des réformes destinées à améliorer l'environnement des affaires et la qualité de l'éducation. Des initiatives supplémentaires pour lutter contre la composante informelle du marché du travail, en abaissant les coûts de main-d'œuvre non salariaux, par exemple, et contre les inégalités hommes-femmes, en développant les services de garde d'enfants, permettraient une croissance plus inclusive.