La croissance économique devrait rester forte, mais ralentir un peu en 2019, en raison du resserrement de l’offre de main d’œuvre. Les gains de salaires réels et la progression de l'emploi soutiendront la consommation privée, tandis que l’investissement sera porté par les entreprises privées et par les dépenses des fonds structurels de l’UE. Les exportations bénéficieront de la vigueur de la demande extérieure et du développement de nouvelles capacités, mais la conquête de nouvelles parts de marché sera plus lente. Les hausses de salaires résultant des tensions sur le marché du travail feront monter l'inflation, qui devrait dépasser l’objectif de 3 % fixé par la Banque centrale au début de 2019.
Les politiques budgétaire et monétaire sont expansionnistes. Des réductions d'impôts ont été mises en œuvre pour 2018, accompagnées d'une augmentation généralisée des dépenses. Le salaire minimum légal a en outre été nettement revalorisé et le sera à nouveau ultérieurement. Des politiques publiques prudentes s'imposent pour éviter une surchauffe. De plus, étant donné la vigueur de la croissance économique, une réduction plus rapide du déficit budgétaire permettrait au gouvernement de financer la future augmentation des dépenses liées à l'âge.