La croissance devrait continuer de suivre un rythme modéré. La consommation et l’investissement privés seront dopés par le regain de confiance résultant de la hausse des cours du pétrole et de la mise en œuvre de politiques macroéconomiques saines qui ont amélioré les conditions financières. La prorogation de l’accord OPEP+ de réduction de la production pétrolière sera un frein à l’expansion des exportations. La progression modeste des revenus maintiendra les inégalités et la pauvreté à un niveau élevé. Les incertitudes autour des cours du pétrole, des sanctions internationales et du programme qui sera conduit après l’élection présidentielle pèseront sur les perspectives.
La politique budgétaire a été stricte en raison de contraintes de financement dues aux sanctions et à l’épuisement du Fonds de stabilisation. L’assainissement des finances publiques se concrétise par l’application d’une nouvelle règle budgétaire qui fixe les dépenses et le déficit en fonction des recettes engrangées pour un prix du baril de pétrole de 40 USD. Avec le temps, les dépenses consacrées à l’éducation, la santé et les infrastructures devraient être accrues afin de réduire les inégalités et la pauvreté. L’assouplissement monétaire soutiendra la demande, les anticipations d’inflation étant contenues. La réforme budgétaire et la réforme des retraites sont indispensables pour dynamiser la croissance potentielle sur fond de déclin de la population active et de baisse de la productivité.