La croissance économique devrait se raffermir en 2018-19, sous l'effet d'un regain de confiance des milieux d'affaires et des consommateurs. Des perspectives favorables dans les pays partenaires commerciaux profiteront aux exportations. La consommation privée augmentera, mais à un rythme un peu plus lent qu'en 2017 en raison des hausses d'impôts. L'évolution de l'emploi demeure préoccupante.
L'inflation devrait se maintenir dans la fourchette retenue comme objectif, dans l'hypothèse d'un taux de change stable et élevé qui atténue l'effet de la montée des cours internationaux du pétrole sur les importations et donc les tensions imputables à l'augmentation de la TVA. La politique monétaire devrait être modérément expansionniste, ce qui est souhaitable pour stimuler la croissance. Le budget de l'État pour 2018-19 reste serré. Néanmoins, les réformes fiscales dégageront une marge de manœuvre budgétaire pour des investissements indispensables dans l'enseignement supérieur et les prestations sociales. Lorsque la situation budgétaire se sera améliorée, il faudra avancer sur la voie de la réduction de la dette publique. Réformer la réglementation des industries de réseau pour intensifier la concurrence peut également être un moyen de soutenir la croissance.