L’activité économique devrait subir une contraction d’environ 5 % en 2020, avant de rebondir de 1 ½ pour cent en 2021, en cas de deuxième vague de contamination au COVID-19 à l’automne de 2020. La reprise prolongée dépendra de la normalisation différée du tourisme, les secteurs touchés risquant de rester presque totalement à l’arrêt jusqu’au dernier trimestre de 2020. Si la pandémie marque le pas rapidement, le PIB reculera de quelque 4 % en 2020 puis progressera d’environ 2 ¾ pour cent en 2021 sous l’effet d’un redressement plus marqué de la demande intérieure et des exportations. Au départ, l’inflation globale baissera davantage que l’inflation sous-jacente en raison des prix modérés de l’énergie. L’envolée du chômage pèsera sur la consommation privée.
Avant la pandémie, le Costa Rica était déterminé à réduire son déficit budgétaire élevé et à appliquer une règle budgétaire qui freine la hausse des dépenses publiques. Même si les autorités ont, à juste titre, augmenté les dépenses de santé et de protection sociale, elles ambitionnent de renouer avec une trajectoire de réduction du déficit une fois que la crise aura perdu en intensité. Il faut veiller à ce que les programmes d’aide bénéficient surtout aux personnes qui ont perdu leur emploi ou une partie de leur salaire, dans les secteurs formel et informel, afin de préserver les revenus. Continuer à mettre en œuvre les multiples réformes en lien avec le processus d’adhésion à l’OCDE stimulerait la reprise et contribuerait à réduire les inégalités sociales.