Les performances scolaires à 15 ans influencent durablement le degré d’autonomie. Les résultats obtenus par les élèves aux épreuves PISA reflètent le bagage éducatif accumulé en famille, à l’école, auprès des pairs et au sein de la collectivité jusqu’à l’âge de 15 ans.
Le PISA 2022 était la première édition de l’enquête après la pandémie de COVID‑19. En moyenne, dans les pays de l’OCDE, le score moyen a reculé de près de 15 points en mathématiques, et de 10 points en lecture, par rapport à 2018, tandis qu’il n’a pas varié de manière significative en sciences (Graphique 5.10, Parties A, B et C). En mathématiques, la Corée et le Japon sont arrivés en tête de classement en 2018 et 2022 (Graphique 5.10, Partie A), tandis que les pays d’Amérique latine (Chili, Colombie, Costa Rica et Mexique) occupaient les dernières places l’une et l’autre années. Les résultats des pays en lecture et en sciences suivent une évolution comparable à celle des résultats en mathématiques, à quelques exceptions près. En lecture (Graphique 5.10, Partie B), en 2022, le Canada et la Finlande ont reculé à la cinquième et à la dixième places alors qu’ils étaient deuxièmes en 2018. En sciences, les Pays‑Bas ont quant à eux perdu 15 points (Graphique 5.10, Partie C). De tous les pays de l’OCDE, la Colombie, le Costa Rica et le Mexique sont ceux qui ont enregistré les résultats les plus faibles en lecture et en science en 2018 et en 2022. En ce qui concerne les économies non membres, Macao (Chine) et Hong Kong (Chine) ont obtenu les meilleurs résultats en mathématiques, en lecture et en sciences lors des deux évaluations.
Les écarts de résultats entre filles et garçons sont un autre indicateur de l’équité dans l’éducation. Dans les pays de l’OCDE, en 2022, les garçons ont obtenu 9 points de plus en mathématiques et les filles 24 en lecture, tandis que la différence entre les uns et les autres n’était pas significative en sciences (Graphique 5.11). Les garçons ont fait mieux que les filles en mathématiques dans 26 pays de l’OCDE, les écarts les plus nets en leur faveur (15 points ou plus) ayant été observés en Autriche, au Chili, au Costa Rica et en Italie. À l’inverse, les filles ont eu l’avantage en lecture dans tous les pays qui ont participé au PISA ; cela étant, l’écart relevé au Chili et au Costa Rica n’était pas statistiquement significatif. Au sein des pays de l’OCDE, les disparités les plus prononcées, en faveur des filles (40 points au minimum), ont été enregistrées en Finlande, en Norvège et en Slovénie. Les écarts de résultats en sciences étaient statistiquement significatifs dans 12 économies de l’OCDE (mais non pas à l’échelle de la zone). Du côté des non-membres, c’est à Macao (Chine) que l’écart de résultats en faveur des garçons, en mathématiques, était le plus net, et en Bulgarie et en Croatie que les filles ont eu l’avance la plus confortable, en sciences et en lecture respectivement.
Nous avons un autre indicateur de l’équité dans l’éducation avec le profil socioéconomique des élèves. Celui-ci est relevé, dans le cadre du PISA, à l’aide de l’indice du statut économique, social et culturel (SESC). En moyenne, à l’échelle de la zone OCDE, les écarts de résultats, en mathématiques, en lecture et en sciences, entre les élèves, selon que ceux-ci appartiennent au premier ou au dernier quartile de la répartition au regard de cet indice, se sont creusés depuis 2018 (Graphique 5.12). Cela signifie que le niveau des élèves est de plus en plus disparate entre ceux qui sont issus d’un milieu favorisé et ceux qui sont issus d’un milieu défavorisé. En Autriche, aux États-Unis, en Italie et en République slovaque, le fossé s’est particulièrement élargi en sciences. Néanmoins, de nombreux pays n’ont pas obtenu, en 2022, des résultats différents, statistiquement parlant, de ceux de 2018. Pour ce qui est des économies non membres, les écarts entre élèves du premier et du dernier quartile de la distribution ont diminué dans les trois matières en Argentine.