L’édition 2024 du Panorama de la société vise à répondre à la demande croissante de données quantitatives sur l’état actuel de la société dans l’ensemble des pays de l’OCDE, mais aussi sur son évolution globale et ses éventuels déterminants. L’un des objectifs de la publication consiste à évaluer et à comparer les résultats sur le plan social qui sont aujourd’hui au centre des débats d’orientation. Un autre est de présenter une vue d’ensemble des mesures sociétales qui ont été prises, et de montrer à quel point l’action publique est venue à l’appui du progrès social. Le Panorama de la société comprend cette année un chapitre spécial dédié à l’analyse du recul de la fécondité observé dans bon nombre des pays de l’OCDE.
Les indicateurs présentés reposent sur une variante du modèle « pression-état-réponse », qui sert également dans d’autres domaines d’action des pouvoirs publics (Nations Unies, 1997[1]). Ils sont classés en trois catégories :
« Contexte social » : il s’agit d’indicateurs généraux qui, s’ils ne sont d’ordinaire pas directement visés par l’action publique, n’en aident pas moins à appréhender le contexte général, par exemple le ratio population âgée/population d’âge actif.
« État de la société » : ces indicateurs décrivent les situations sociales sur lesquelles les pouvoirs publics s’efforcent d’agir. Dans l’idéal, les indicateurs en question doivent pouvoir être interprétés de manière aisée et sans équivoque. Ainsi, quel que soit le pays, un faible taux de pauvreté sera toujours préférable à un taux élevé.
« Réponse de la société » : ces indicateurs livrent des informations sur les mesures et interventions destinées à influer sur les indicateurs de la catégorie précédente, ainsi les politiques publiques, mais aussi l’action des ONG, des familles et de la société civile de manière plus générale.
En outre, le modèle utilisé dans le Panorama de la société classe les indicateurs des deux dernières catégories en fonction des grands domaines d’action auxquels ils correspondent :
« autonomie »
« équité »
« état de santé »
« cohésion sociale ».
Une publication connexe de l’OCDE, Comment va la vie ? Mesurer le bien-être, présente un large éventail d’indicateurs choisis dans le but de brosser un tableau précis du bien-être des individus et de l’évolution de la société. Par rapport au Panorama de la société, cette publication s’appuie sur un ensemble plus vaste d’indicateurs, qui ne s’étend toutefois pas aux mesures prises par les pouvoirs publics (OCDE, 2020[2]). En outre, le Panorama de la société contient un chapitre spécial (le Chapitre 1 du présent ouvrage) axé sur l’analyse des politiques et la formulation de recommandations sur l’action à mener.
Les pratiques des pays de l’OCDE en matière de collecte et de publication des indicateurs sociaux sont très différentes. Le choix des indicateurs utilisés dans le présent rapport a été guidé par les questions suivantes :
Dans quelle mesure les indicateurs sont-ils comparables entre les pays ? La présente publication s’attache à présenter des informations offrant la meilleure comparabilité possible dans chacun des domaines couverts. Cependant, les indicateurs retenus ne se limitent pas à ceux pour lesquels la comparabilité est « absolue ». Le lecteur est toutefois informé de la nature des données utilisées et des éventuelles limites de comparabilité.
Quel est le nombre minimum de pays pour lesquels des données doivent être disponibles ? La présente publication ne présente que des indicateurs primaires disponibles pour les deux tiers des pays de l’OCDE.
Quelles données ventilées devraient être utilisées au niveau national ? Il est souvent possible de décomposer les indicateurs sociaux au niveau national en différents résultats ventilés par sous-catégories sociales, par exemple l’âge, le sexe ou la structure familiale. Le pragmatisme est ici de rigueur : les critères de décomposition des données varient selon l’indicateur considéré et sont déterminés en fonction des informations qui sont aisément accessibles.
Les chapitres 2 à 8 présentent les données clés. Certains indicateurs sont publiés par l’OCDE à intervalles réguliers (dans sa Base de données sur les dépenses sociales et dans ses Statistiques sur la santé, par exemple). D’autres sont recueillis en fonction des besoins, et d’autres encore supposent de modifier des indicateurs existants.