L’intérêt pour la politique est un facteur important de cohésion sociale Un enjeu essentiel pour les responsables politiques consiste à mobiliser les citoyens de façon qu’ils participent activement à la vie politique de la société.
Les taux de participation électorale varient considérablement d’un pays à l’autre de l’OCDE. Un taux de participation électorale élevé est synonyme d’un fort degré d’implication dans le système politique d’un pays. Les taux de participation aux élections législatives sont supérieurs à 80 % en Suède et en Türkiye, mais inférieurs à 50 % au Luxembourg et en Suisse (Graphique 8.10). Un faible taux de participation électorale est le signe d’une mobilisation restreinte des électeurs inscrits, mais aussi d’un taux d’inscription insuffisant des électeurs potentiels. Dans la plupart des pays de l’OCDE, la participation électorale est en repli depuis 30 ans. Entre le début des années 1990 et le début des années 2020, le taux de participation aux élections législatives dans l’OCDE est passé de 75 % à 65 % en moyenne.
De façon générale, les jeunes électeurs sont moins susceptibles de voter que le reste du corps électoral (Graphique 8.11). La participation électorale des 18‑24 ans est, en moyenne, inférieure de 12 points de pourcentage à celle des adultes âgés de 25 à 50 ans inclus. En Lituanie, au Portugal et en République slovaque, la participation des jeunes est inférieure de 30 % ou plus à celle des 25‑50 ans. Il n’y a qu’en Australie, en Belgique et en Israël que les jeunes électeurs sont plus susceptibles de voter que les 25‑50 ans. En moyenne, aucune variation significative de la participation électorale n’est constatée entre les hommes et les femmes.
Un jeune sur quatre dit ne pas s’intéresser du tout à la politique dans l’OCDE, contre une personne sur cinq toutes tranches d’âges confondues (Graphique 8.12). Ce désintérêt chez les 15‑29 ans atteint son plus haut niveau au Chili, en Hongrie et en Tchéquie, où ils sont 50 % ou plus à se dire totalement indifférents à la politique, alors que ce taux est inférieur à 10 % en Allemagne, en Autriche, au Danemark, en Finlande et aux Pays-Bas. Le Chili, la Colombie et la Grèce affichent les plus hauts niveaux de désintérêt pour la politique parmi la population totale, le Japon et la Norvège enregistrant en revanche, avec l’Allemagne, l’Autriche et le Danemark, les niveaux de désintérêt les plus bas.