La croissance économique devrait rester vigoureuse, portée par le dynamisme des échanges internationaux, l'investissement et la forte expansion du marché du travail. La croissance de la consommation a ralenti quelque peu, la hausse de l'inflation ayant freiné la progression des salaires réels. La faiblesse des taux d'intérêt, le niveau élevé d'utilisation des capacités et l'augmentation de la demande de logements nourrissent la vigueur de l'investissement résidentiel et de l'investissement des entreprises. L'excédent des paiements courants devrait diminuer quelque peu sous l'effet d'une demande intérieure dynamique alimentant les importations.
La politique budgétaire est légèrement expansionniste, mais la forte hausse conjoncturelle des recettes permettra à l'Allemagne de conserver un solde budgétaire excédentaire. Les cotisations de sécurité sociale devraient être réduites et les aides aux familles revues à la hausse, mais le calendrier de ces mesures demeure incertain. Il existe des marges de manœuvre budgétaires permettant d'accroître les dépenses consacrées à l'éducation, aux infrastructures à haut débit et aux infrastructures de transport à faibles émissions, autant de facteurs qui amélioreraient la productivité à long terme. Des réductions d'impôt pour les bas salaires et les seconds apporteurs de revenu, ainsi qu'un alourdissement des taxes environnementales et de la fiscalité immobilière, favoriseraient une croissance plus verte et plus inclusive.