Après avoir été exceptionnellement forte en 2017, la croissance économique va se modérer quelque peu en 2018, pour s'établir aux alentours de 4 %, l'investissement ralentissant du fait de la diminution du rythme des versements de fonds de l'UE. L'émigration et la faible mobilité interne de la main-d'œuvre entraînent des pénuries de main-d'œuvre qualifiée et des problèmes d'inadéquation de compétences, contribuant à une forte progression des salaires et à une accentuation des tensions inflationnistes. La vigueur de la demande intérieure se traduira par la persistance d'une croissance rapide des importations.
La politique budgétaire restera expansionniste suite aux réformes fiscales et aux augmentations bienvenues des dépenses de soins de santé. Un redéploiement des dépenses, axé sur l'augmentation du revenu minimum garanti, l'amélioration de l'accès aux soins, l'octroi d'une aide financière plus généreuse aux étudiants pauvres et le financement de mesures destinées à améliorer l'accès à un logement financièrement abordable dans les régions connaissant une forte progression de l'emploi, permettrait de faire reculer la pauvreté et de renforcer la croissance de la productivité.