La croissance restera vigoureuse, dans un contexte où la demande mondiale et l'affaiblissement de la couronne continueront à doper les exportations. Les secteurs exportateurs poursuivront leurs investissements pour répondre à la hausse de la demande. Cependant, l'investissement résidentiel subira une contraction, sur fond de baisses des prix des logements. L'accroissement de la population active se ralentira et le chômage marquera un palier, sachant que les travailleurs peu qualifiés difficiles à embaucher représentent une proportion grandissante des demandeurs d'emploi. Les ménages demeureront prudents, avec un taux d'épargne restant à un niveau élevé.
Les politiques budgétaire et monétaire, toutes deux expansionnistes en période de reprise solide, risquent d'amplifier le cycle conjoncturel. Grâce à sa politique monétaire expansionniste, la Suède est parvenue à ramener l'inflation à un niveau proche de 2 % et les anticipations sont bien ancrées. La Banque de Suède devrait commencer à mettre fin à la relance monétaire vers fin 2018, ce qui est nécessaire pour trouver un équilibre entre les risques d'inflation et ceux qui découleraient d'une mauvaise affectation des ressources et déséquilibres financiers. Des réformes visant à améliorer le fonctionnement du marché du logement s'imposent aussi.