Un rebond de l'activité économique devrait être observé plus tard dans l'année et la croissance devrait s'établir à 2 % en 2018 et 2.6 % en 2019, ce qui favorisera un nouveau repli du chômage. Récemment cependant, le taux de change s'est fortement déprécié sur fond de perte de confiance et de fuite des capitaux. Les pouvoirs publics ont réagi en relevant les taux d'intérêt, en intervenant sur le marché des changes et en accélérant l'ajustement budgétaire et les négociations avec les prêteurs multilatéraux. L'inflation a rebondi sous l'effet du relèvement des prix administrés, de la dépréciation de la monnaie et de la montée des anticipations d'inflation, ce qui limite la croissance des revenus réels et qui, conjugué à la baisse concomitante de la production agricole du fait des conditions météorologiques, tirera la croissance vers le bas en 2018.
Un coup d'accélérateur est donné à la réduction progressive d'un déficit budgétaire élevé afin de rétablir la confiance. Les réformes structurelles récentes, comme la réforme de la fiscalité et celle des marchés de capitaux, l'adoption d'une nouvelle législation sur la concurrence, les améliorations apportées aux procédures administratives et la réduction des obstacles aux échanges dans certains secteurs constituent des avancées opportunes en direction d'un renforcement de la croissance inclusive. Celles-ci pourraient servir de tremplin pour la mise en œuvre d'autres réformes visant à encourager l'intégration dans l'économie mondiale, à intensifier la concurrence et à améliorer l'accès à une éducation de qualité.