En mars 2017, par sa résolution n° 44, le Conseil des ministres du Portugal a pris des mesures essentielles en instaurant l’analyse d’impact de la réglementation (AIR). Telle qu’elle est appliquée actuellement, l’« analyse d’impact de la législation », ainsi qu’on appelle l’AIR dans ce pays, impose aux décideurs de fournir une description qualitative des avantages de la nouvelle réglementation et de quantifier ses effets sur les entreprises. Elle comprend également un test propre aux petites et moyennes entreprises (« test PME ») et une analyse d’impact sur la concurrence. L’Unité technique d’analyse d’impact de la législation (UTAIL) a été créée pour assurer le contrôle et l’appui de la nouvelle AIR. En 2018, les ministères devront également évaluer les effets de la législation sur les citoyens, ainsi que ses effets sur l’administration publique à partir de 2019.
Bien que le rôle de l’AIR ait été élargi, cette analyse n’est pas encore utilisée dans les consultations avec les parties prenantes. La plupart du temps, ces dernières ont uniquement l’occasion de soumettre leurs commentaires dans le cas où un projet de réglementation est établi. Le Portugal pourrait s’adresser aux parties prenantes plus tôt et avant qu’une option privilégiée ne soit retenue. Une AIR pourrait également être proposée aux parties prenantes afin d’étayer les débats.
En 2016, le Portugal a mis à jour son programme de simplification administrative, dont l’appellation « Simplex » est devenue « Simplex+ ». Ce programme est centré sur les mesures que l’administration publique s’engage à mettre en œuvre dans l’année pour simplifier le quotidien des citoyens et des entreprises. Une équipe a sillonné le pays durant quatre mois pour recueillir des avis : 2 000 citoyens et entreprises ont été interrogés et des forums spéciaux ont été organisés au sein du secteur public. L’un des principaux facteurs déterminants de la réussite du programme Simplex+ est le suivi rigoureux qui en est fait. Les citoyens peuvent faire des suggestions à tout moment sur les procédures administratives. Le Portugal pourrait envisager de mettre en place des examens approfondis dans certains secteurs ou domaines de l’action publique.