Si tout le monde s'accorde sur la nécessité de promouvoir un enseignement de qualité, l'instruction est complexe et le débat sur ce qui constitue une bonne pratique est loin d'être résolu. Il existe deux orientations clairement définies dans les philosophies de l'éducation et la recherche empirique : l'instruction directe et le constructivisme, et l'on peut dire sans risque de se tromper que pratiquement tous les enseignants s'appuient sur les deux approches à un moment ou à un autre de leur enseignement, passant de l'une à l'autre en fonction du contexte et des besoins. Les données de TALIS 2018 ont révélé qu'au cours d'une leçon typique, les pratiques centrées sur la gestion de la classe et la clarté de l'enseignement sont largement appliquées dans les pays de l'OCDE. En revanche, les pratiques impliquant l'activation cognitive des élèves sont moins répandues, malgré leur potentiel important pour améliorer l'apprentissage des élèves. Cela souligne la nécessité de redoubler d'efforts pour généraliser les pratiques à fort impact.

Les écoles semblent reconnaître la valeur de l'enseignement innovant pour répondre aux défis du 21e siècle. Selon les données TALIS 2018, la grande majorité des enseignants affirment que leurs écoles sont ouvertes aux pratiques innovantes et ont la capacité de les adopter. Toutefois, les enseignants d'Europe et les enseignants du millénaire sont moins susceptibles de faire état d'une telle ouverture à l'innovation. En outre, l'efficacité de toute pratique pédagogique dépend de la manière dont les enseignants la mettent en œuvre en classe. Les pratiques au niveau de l'école qui aident les enseignants à travailler ensemble pour améliorer l'apprentissage des élèves et qui transforment l'école en une communauté d'apprentissage professionnel ont fait l'objet d'une grande attention comme moyen de diffuser et d'encourager l'utilisation de pratiques innovantes.