Le tourisme est confronté à de nombreux défis en Roumanie, notamment la nécessité de développer les infrastructures touristiques et d’améliorer la promotion, le manque de ressources financières, l’absence de vision collective et l’attitude passive des professionnels du voyage. De nombreux problèmes sont structurels, notamment le besoin de créer un cadre juridique relatif aux activités touristiques, les fréquentes modifications de la politique fiscale, la collaboration inadéquate des parties prenantes et le manque de responsables professionnels capables de gérer efficacement les destinations touristiques.
Le principal document d’orientation pour le secteur est le Plan directeur national de développement du tourisme 2007-26, conçu en collaboration avec l’Organisation mondiale du tourisme des Nations Unies. Il est renforcé par les stratégies sectorielles, notamment la Stratégie nationale pour l’écotourisme (élaborée en 2009) et la Stratégie nationale pour le tourisme thermal (élaborée en 2009), et par le Plan stratégique et opérationnel de commercialisation 2011-15.
L’orientation stratégique vise un développement durable du tourisme et un modèle à plus forte valeur ajoutée alimenté par le savoir, l’innovation, l’amélioration des conditions de vie et l’harmonie avec la nature environnante. Les objectifs stratégiques à court et à moyen terme sont les suivants :
adopter la loi sur le tourisme en 2017 ;
adopter le plan directeur pour les investissements touristiques ;
appliquer la loi sur les chèques vacances pour les salariés du service public ;
développer une stratégie intégrée du tourisme afin de s’adapter aux tendances mondiales dans le secteur du tourisme ;
fournir des ressources humaines qualifiées qui conduiront à une amélioration de la qualité des services touristiques et de la compétitivité du tourisme roumain ;
adopter la loi sur les organisations de gestion de destinations ;
améliorer la position de la Roumanie en tant que destination touristique au sein des marchés européens ;
séduire de nouveaux segments et marchés en respectant les principes de durabilité et d’éthique dans le tourisme.
Le développement d’un tourisme plus durable a progressé, notamment dans le domaine de l’écotourisme, avec des activités telles que la Stratégie nationale pour l’écotourisme, la reconnaissance des destinations écotouristiques établie en fonction de critères spécifiques, la certification de 50 écoproduits (16 autres étant en cours de certification) et le développement d’itinéraires et de chemins de randonnée. Des programmes de formation pour les professionnels du tourisme ont également été mis en place.
La Roumanie a été un partenaire particulièrement actif dans le domaine des programmes de coopération internationale, comme le montrent les activités suivantes :
coordination avec le ministère du Tourisme bulgare pour promouvoir la culture, lu tourisme et les contacts interpersonnels au sein de la Stratégie de l’UE pour la région du Danube ;
collaboration entre les ministères du Tourisme et de la Culture au sein de l’Accord partiel élargi sur les Itinéraires culturels établi par le Conseil de l’ Europe ;
collaboration avec le ministère de l’Environnement dans le cadre de la Convention des Carpates, visant à encourager la coopération pour la protection et le développement durable des Carpates, afin d’améliorer la qualité de vie et de préserver les valeurs naturelles et culturelles.
Une initiative particulièrement importante pour 2017 est l’adoption de la loi sur la préparation et la mise en place d’un organisme de gestion des destinations, qui est une structure à trois niveaux (national, régional et local). Cette loi créera un partenariat entre les secteurs public et privé et les ONG, qu’elle sensibilisera à leur rôle de promotion des destinations touristiques en général (Encadré 1.3).