Chaque année, les nouvelles entrées définitives représentent moins de 1 % de la population dans presque tous les pays de l’OCDE (Graphique 4.7). Ces entrées s’élèvent à plus de 1.5 % de la population dans cinq pays seulement, dont trois, à savoir l’Estonie (2.4 %), l’Islande (3.6 %) et le Luxembourg (4.4 %), comptent parmi les moins peuplés de l’OCDE, les deux autres étant la Nouvelle‑Zélande (3 %) et la Suisse (1.7 %). Le Japon, le Mexique et la République slovaque sont les trois seuls pays de la zone où les entrées définitives sont inférieures à 0.1 % de la population.
Les entrées définitives ont augmenté de 26 % en 2022 dans les pays de l’OCDE, pour y atteindre leur niveau le plus élevé depuis 2005. Ce record résulte d’une intensification des flux humanitaires et de l’immigration de travail, qui s’explique en partie, en ce qui concerne cette dernière, par les pénuries de main-d’œuvre et de personnel qualifié auxquelles bon nombre des pays de la zone sont confrontés. En conséquence, dans la plupart des pays de l’OCDE, le rapport des flux d’entrées permanentes à la population a été plus élevé en 2022 qu’au cours de la période 2013‑19 (Graphique 4.7). Les nouvelles entrées définitives ont augmenté de plus de 1 point de pourcentage entre 2013‑19 et 2022 en Estonie et en Islande, qui ont enregistré des arrivées plus nombreuses ces dernières années, ainsi qu’en Nouvelle‑Zélande, comme suite à l’introduction, en 2022, d’un dispositif limité dans le temps permettant à certains détenteurs d’un visa de travail temporaire d’obtenir un permis de séjour.
En moyenne dans l’OCDE, plus de 10 % de la population était née à l’étranger en 2022 (Graphique 4.8). La part de la population née à l’étranger dans la population totale était particulièrement élevée en Australie, au Luxembourg, en Nouvelle‑Zélande et en Suisse, où au moins une personne sur cinq est concernée. Le Luxembourg est le pays qui compte la plus forte proportion d’habitants nés à l’étranger – près de 50 % de sa population. Au cours de la dernière décennie, le pourcentage de personnes nées à l’étranger parmi la population totale a augmenté dans tous les pays de l’OCDE à l’exception de la Grèce, d’Israël et des pays baltes. Plus des deux tiers des pays comptent une proportion d’immigrés supérieure à 10 % parmi leur population, tandis que trois seulement (le Japon, le Mexique et la Pologne) en comptent moins de 3 %. En moyenne, 17 % de la population immigrée est présente dans son pays d’accueil depuis cinq ans ou moins.
Quoique leur taux de fécondité soit, dans la majorité des cas, plus élevé que celui de la population locale, les femmes originaires de l’étranger ont un indicateur conjoncturel de fécondité inférieur au seuil de renouvellement des générations (2.1 enfants par femme) dans les deux tiers des pays de l’OCDE (Graphique 4.9) Les écarts de fécondité entre les deux groupes varient d’un pays de la zone à l’autre. Le Costa Rica affiche le différentiel le plus important entre autochtones (1.4 enfant par femme) et immigrées (3.7), avec un écart de 2.3 enfants, et les Pays-Bas le plus réduit, avec 0.04 enfant. L’indicateur conjoncturel de fécondité des natives du lieu n’est supérieur à celui des étrangères que dans neuf pays – l’Australie, le Danemark, l’Estonie, la Hongrie, l’Islande, Israël, le Japon, la République slovaque et la Türkiye.