L’indicateur de l’espérance de vie après la sortie du marché du travail correspond à l’espérance de vie résiduelle moyenne d’une personne à partir de l’âge auquel elle quitte effectivement le marché du travail. Cet indicateur montre l’existence d’un lien entre la sortie du marché du travail et les pressions financières sur les systèmes de retraite dans un contexte de vieillissement démographique.
En moyenne, dans les pays de l’OCDE, les femmes ont une espérance de vie après leur sortie du marché du travail supérieure de plus de quatre ans à celle des hommes (22.8 ans contre 18.4) (Graphique 5.13). En Colombie, au Costa Rica, en Grèce, en Hongrie et en Pologne, l’écart entre les genres est de six ans au moins. Cet écart tient d’une part à l’espérance de vie plus élevée des femmes et d’autre part à leur sortie plus précoce du marché du travail. Cependant, plus elles restent longtemps en dehors de la vie active, plus les femmes âgées risquent de connaître la pauvreté.
L’espérance de vie après la sortie du marché du travail est généralement plus faible dans les économies non membres que dans l’OCDE. Chez les hommes, elle va de 9 ans, en Indonésie, à plus de 15 ans, au Brésil, en Chine et en Croatie. Chez les femmes, elle va de 11 ans, en Indonésie, à 24 ans, environ, en Chine et en Croatie – et est donc supérieure à la moyenne OCDE dans ces deux pays.
Le nombre potentiel moyen d’années à vivre après la sortie du marché du travail dans les pays de l’OCDE a augmenté au fil des ans. En 1980, les hommes y vivaient en moyenne 14 années à la retraite, contre 18 ans en 2022 (Graphique 5.14, Partie A). L’allongement de l’espérance de vie après la sortie du marché du travail est comparable pour les femmes, puisque l’on est passé de 18 ans, en moyenne, en 1980, à près de 23 ans, en 2022 (Graphique 5.14, Partie B).