La satisfaction à l’égard de l’existence mesure la façon dont les individus évaluent leur vie dans sa globalité ; il s’agit d’un indicateur subjectif qui vient compléter des indicateurs plus objectifs de la qualité de la vie.
Lorsqu’on leur a demandé d’évaluer leur satisfaction globale à l’égard de l’existence sur une échelle de 0 à 10, les citoyens de l’OCDE lui ont attribué une note de 6.7, en moyenne, en 2021‑22 (Graphique 8.1). Ce sentiment varie cependant considérablement selon les pays de l’OCDE. En 2021‑22, c’est en Finlande, au Danemark, en Islande et en Israël que les niveaux de satisfaction étaient les plus élevés (7.5 et plus), et les autres pays nordiques les suivaient de près. Le niveau de satisfaction à l’égard de l’existence qui a été mesuré en Finlande était supérieur d’environ trois « échelons » (voir l’encadré pour les définitions) à celui de la Türkiye, pays figurant au bas du classement. La Colombie et la Grèce font partie des autres pays où le niveau de satisfaction à l’égard de l’existence est faible. La satisfaction à l’égard de l’existence varie également d’un pays émergent à l’autre, avec des niveaux supérieurs à 6 en Arabie Saoudite, en Argentine et au Brésil, et un niveau inférieur à 4 en Inde.
Le degré de satisfaction à l’égard de l’existence varie en outre selon la catégorie sociodémographique (Graphique 8.2). Si les hommes et les femmes affichent des niveaux analogues de satisfaction à l’égard de l’existence en moyenne dans les pays de l’OCDE, divers pays enregistrent des écarts selon le genre. Au Danemark et en Lituanie, les hommes déclarent des niveaux de satisfaction plus élevés que les femmes, tandis que l’inverse est vrai au Japon, en Corée, en Nouvelle‑Zélande et en Türkiye, où les femmes déclarent des niveaux de satisfaction plus élevés que les hommes. Le niveau de satisfaction à l’égard de l’existence diminue généralement avec l’âge, les jeunes étant dans l’ensemble plus satisfaits que les catégories plus âgées de la population. En 2021/22, les jeunes Israéliens et Lituaniens étaient les plus satisfaits de leur existence dans l’OCDE, tandis que les Turcs de plus de 50 ans étaient les moins satisfaits. Un emploi à temps plein, des études supérieures, des revenus plus élevés et, dans une moindre mesure, le fait de vivre en zone urbaine plutôt que rurale sont autant d’éléments qui font augmenter la probabilité d’une satisfaction accrue à l’égard de l’existence.
Un aperçu des émotions, des expériences et des sentiments quotidiens des individus, établi à partir des indices Gallup d’expériences positives et négatives, est présenté dans le Graphique 8.3. Parmi les pays de l’OCDE, l’indice composite d’« expériences positives » affiche ses plus hauts niveaux au Costa Rica et au Mexique, et le plus faible (de loin) en Türkiye, tandis que l’indice d’« expériences négatives » enregistre son niveau le plus élevé en Türkiye et le plus bas en Estonie, en Lettonie et en Lituanie. Dans tous ces pays, une valeur élevée de l’indice d’expériences positives est généralement associée à un niveau important de satisfaction à l’égard de l’existence ; il n’existe en revanche qu’une faible corrélation négative entre les indices d’expériences positives et négatives.