En Colombie, le soutien accordé aux producteurs agricoles exprimé en part des recettes agricoles brutes a représenté 13.1 % en moyenne en 2018-20, contre 24 % au début des années 2000. Quelque 90 % des transferts aux producteurs sont toujours liés au soutien des prix du marché (SPM) qui continue à représenter la majeure partie de l’estimation du soutien aux producteurs (ESP). Pour un éventail de produits agricoles, le SPM est déterminé par les mesures aux frontières. Par conséquent, les transferts au titre d’un seul produit (TSP) sont particulièrement élevés pour le riz, le maïs, le lait et la viande porcine. En 2018-20, les prix payés au secteur agricole étaient supérieurs de 14 % en moyenne aux prix observés sur les marchés mondiaux.
Toujours sur la période 2018-20, les transferts budgétaires aux producteurs comptaient pour 10 % de l’ESP, et étaient en grande partie basés sur l’utilisation d’intrants variables tels que le crédit implicite, et sur les subventions à l’achat de machines et d’équipements, ainsi que d’engrais et de semences.
Les allocations budgétaires accordées aux services d’intérêt général de l’ensemble du secteur (ESSG) ont été relativement modestes, s’établissant en moyenne à 2.3 % seulement de la valeur ajoutée de l’agriculture. Le soutien aux services d’intérêt général se concentre sur la recherche agricole et le transfert de connaissances ; les infrastructures, en particulier l’irrigation ; et la restructuration des exploitations (régularisation des titres fonciers et accès aux terres). Dans l’ensemble, le soutien total au secteur (EST) représentait 1.2 % du PIB de la Colombie, ce qui dénote le coût relativement élevé des politiques agricoles pour l’économie.