Depuis la réforme de la politique agricole menée au milieu des années 80, les mesures susceptibles de fausser la production et les échanges ont pratiquement disparu en Nouvelle-Zélande, et le niveau du soutien aux producteurs agricoles est le plus bas de la zone OCDE. Durant la décennie écoulée, ce soutien est toujours resté inférieur à 1 % des recettes agricoles, la moyenne de la période 2018‑20 s’établissant à 0.7 %. Presque tous les prix sont alignés sur les cours mondiaux. Les exceptions concernent la volaille fraîche et les œufs de consommation, qui ne peuvent pas être importés en Nouvelle-Zélande. Ces produits font en effet partie des produits considérés comme présentant un risque de biosécurité et doivent donc respecter une norme sanitaire à l’importation (Import Health Standard – IHS), qui, en l’occurrence, n’existe pas pour ces produits. Ces restrictions impliquent un certain soutien des prix du marché – la seule forme de soutien visant des produits particuliers en Nouvelle-Zélande –, qui se monte, respectivement, à 15 % et 37 % des recettes agricoles brutes de ces produits en 2018‑20 et représente la majeure partie du faible niveau de soutien aux producteurs. Un soutien aux services utilisés sur l’exploitation, principalement liés à la santé animale, et une aide en cas de catastrophe naturelle fournissent un appui supplémentaire aux agriculteurs, quoique dans une faible mesure.
La politique agricole de la Nouvelle-Zélande porte essentiellement sur la lutte contre les maladies animales, l’aide financière en cas de catastrophes naturelles et le système de connaissances et d’information agricoles. Le pays soutient aussi les investissements des collectivités dans les réseaux d’irrigation extérieurs aux exploitations. Ces dernières décennies, la part de la superficie agricole irriguée a considérablement augmenté.
Le soutien aux services d’intérêt général a tout juste dépassé 4 % de la valeur ajoutée de l’agriculture durant la période 2018‑20, un taux légèrement inférieur à la moyenne de l’OCDE. Globalement, durant une grande partie des deux dernières décennies, plus de 70 % du soutien total est allé aux services d’intérêt général, la part restante bénéficiant aux producteurs pris individuellement. Le soutien total au secteur a représenté en moyenne 0.3 % du PIB du pays en 2018‑20, soit approximativement la moitié de la part calculée pour l’ensemble des pays de l’OCDE.