Le soutien aux producteurs a fortement augmenté en Indonésie dans les années 2000, de 7.5 % des recettes agricoles brutes en 2000-02 à 21.3 % en 2010. Il s’est ensuite maintenu à un niveau relativement stable ces dernières années, avec 21.1 % sur la période 2018-20. La forme de soutien majoritaire est le soutien des prix du marché, conformément aux objectifs de souveraineté et d'autosuffisance alimentaires du gouvernement indonésien, dont les programmes visent à atteindre l’autonomie alimentaire pour un certain nombre de produits de base (riz, maïs, soja, sucre et viande bovine). Presque tous les transferts aux producteurs présentent les formes susceptibles de créer le plus de distorsions ; c’est le cas principalement du soutien des prix du marché (y compris le soutien négatif pour l’huile de palme), mais aussi des versements fondés sur l’utilisation d’intrants variables non assortie de contraintes.
En moyenne, les prix perçus par les producteurs ont été supérieurs de 25 % aux prix mondiaux, mais d’importantes différences demeurent entre les produits. Le sucre, le maïs, la volaille et le riz sont les produits ayant bénéficié de la plus grosse part des transferts au titre d’un seul produit dans les recettes agricoles brutes, aux alentours de 30 %.
Pour aider les plus démunis, l’Indonésie a mis en place un vaste programme d'aide alimentaire fondé sur la distribution de bons d'achat électroniques. Cette aide est toutefois inférieure au soutien total des prix du marché, et les consommateurs se retrouvent pénalisés par la politique agricole : l’estimation du soutien aux consommateurs est donc négative, estimée à -26.7 % des dépenses de consommation (au départ de l’exploitation).
Les dépenses au titre des services d’intérêt général (mesurées par l’ESSG) sont principalement consacrées aux infrastructures et au stockage public, et sont d'un faible niveau par rapport au soutien aux producteurs, avec 6.1 % de l’Estimation du soutien total. L’ESSG en pourcentage de la valeur ajoutée de l’agriculture se situe à 1.3 %, soit bien en deçà de la moyenne de l’OCDE. Le soutien total à l’agriculture en pourcentage du PIB s’est accru au cours des vingt dernières années – de 1.3 % à 2.5 % –, principalement en raison de l’augmentation du soutien aux producteurs (ESP).