Au cours des dernières décennies, le Japon a réduit son soutien à l’agriculture, mais les niveaux de soutien à l’agriculture se sont stabilisés dernièrement. Le soutien aux producteurs agricoles (ESP) en pourcentage des recettes agricoles brutes reste élevé, avec une part de 41.1 % en 2018-20, soit plus du double de la moyenne des pays de l’OCDE.
La part du soutien des prix du marché (SPM) n’a que modérément diminué et demeure la principale composante du soutien à l’agriculture : elle s’est élevée à 80 % de l’ESP en 2018-20. Le SPM passe principalement par des mesures à la frontière, en particulier pour le riz, la viande porcine et le lait. La protection des prix à la production a également diminué, mais globalement, les producteurs ont perçu des prix supérieurs de 60 % aux cours mondiaux en moyenne en 2018-20. Les paiements aux producteurs ont augmenté entre 2019 et 2020 sous l’effet des paiements directs à la filière bovine et des aides versées aux exploitations de culture afin d’atténuer les répercussions de la crise du COVID-19. Le reste du soutien budgétaire aux producteurs a essentiellement été fourni sous forme de paiements au titre de la surface et du revenu.
La part des dépenses consacrées aux services d’intérêt général bénéficiant à l’agriculture (ESSG) en proportion de l’estimation du soutien total à l’agriculture (EST) a été de 20.7 % en 2018-20, un chiffre supérieur à la moyenne des pays de l’OCDE, mais inférieur à ceux des années 1990. Rapportée à la taille du secteur, l’ESSG a reculé, passant de 19 % de la valeur ajoutée brute de l’agriculture en 2000-02 à 16 % en 2018-20, mais reste nettement supérieure à la moyenne des pays de l’OCDE. La majorité de l’ESSG a financé le développement et l’entretien des infrastructures agricoles, principalement les réseaux d’irrigation extérieurs aux exploitations, ce poste ayant représenté 85.9 % de l’ESSG en 2018-20. L’EST a représenté 1 % du PIB du Japon en 2018-20, la majeure partie ayant été consacrée au soutien aux producteurs.