Cette édition de la publication Politiques agricoles : suivi et évaluation consacre, pour la première fois, un chapitre séparé à l’évolution des politiques agricoles au Royaume-Uni, après le retrait du pays de l’Union européenne. Tout a été mis en œuvre pour assurer la cohérence des données avec celles contenues dans les éditions précédentes de la série Suivi et évaluation, lorsque le Royaume-Uni était membre de l’UE.
Outre les explications concernant les politiques agricoles du Royaume-Uni, ce chapitre présente les calculs de l’ensemble des indicateurs de soutien du pays. Cet encadré décrit les choix de calcul effectués. Les définitions et sources associées à la base de données en ligne contiennent des informations plus détaillées (OCDE, s.d.[4]).
Les dépenses publiques enregistrées au titre des indicateurs de soutien du Royaume-Uni sont la somme des dépenses du budget national du Trésor public britannique et des dépenses au titre des fonds européens attribuées au Royaume-Uni dans le cadre de la PAC. S’agissant des indicateurs de soutien de l’UE présentés dans les éditions précédentes du Suivi et évaluation, les dépenses du Trésor engagées dans le cadre des dispositifs nationaux et des dispositifs cofinancés par le second pilier de la PAC au titre du Fonds européen agricole pour le développement rural (FEADER) sont enregistrées et disponibles dans la base de données de l’OCDE. Cependant, dans cette base de données, les dépenses de la PAC ont été agrégées pour l’ensemble des pays de l’UE. De ce fait, pour établir les nouveaux indicateurs, il a fallu identifier les dépenses de la PAC attribuées au Royaume-Uni à la fois au titre du Fonds européen agricole de garantie (FEAGA), y compris les dépenses au titre de l’Organisation commune de marché (OCM) et les paiements directs, et au titre du FEADER. Il a été possible de distinguer ces dépenses pour les années 2017 à 2020.
En 2020, une partie des dépenses agricoles du Royaume-Uni a continué à être régi par la PAC, et le pays a continué à faire partie du marché unique de l’UE. De ce fait, durant l’année 2020, le différentiel des prix du marché (DPM) pour le Royaume-Uni est basé sur les prix payés aux producteurs et les prix à la frontière de l’UE, et on suppose que le DPM du Royaume-Uni équivaut à celui de l’UE. Le SPM est calculé pour les produits spécifiques du Royaume-Uni en combinant le DPM de l’UE avec les mesures de la quantité et de la valeur de la production et de la consommation du Royaume-Uni. Ce soutien est calculé pour un sous-ensemble de produits1 basé sur ce qui est appelé « l’ensemble standard » des produits bénéficiant d’un SPM (OCDE, 2016[5]) pour la période allant de 2017 à 2020.
Compte tenu de ces limites des données, les indicateurs de soutien présentés dans la graphique 28.1. Royaume Uni : Évolution du soutien à l’agriculture utilisent deux méthodes. Ils couvrent le Royaume-Uni pour la période 2018‑20 et l’Union européenne pour les années précédentes. Des efforts seront déployés pour améliorer la couverture des dépenses et étendre les calculs à des périodes antérieures afin d’obtenir une cohérence des données sur une plus longue période et d’analyser l’évolution du soutien dans le temps.
La cohérence du système implique que le Royaume-Uni soit également inclus dans l’agrégat de l’Union européenne pour la période durant laquelle il en était membre et mettait en œuvre la politique agricole commune.
1. Pour le Royaume-Uni, le soutien des prix du marché est calculé pour le blé, le maïs, l’orge, l’avoine, le colza, le sucre, le lait, la viande bovine, la viande ovine, la viande porcine, la volaille et les œufs.