La Corée a réduit son soutien à l'agriculture au cours des 30 dernières années. Le soutien aux producteurs est passé de 62.3 % des recettes agricoles brutes en 1986-88 à 46.7 % en 2018-20, ce qui reste bien supérieur à la moyenne des pays de l’OCDE. Les formes de soutien les plus à même de créer des distorsions prédominent, en raison de contingents tarifaires assortis de droits de douane hors contingent élevés. Depuis 2015, toutes les restrictions à l’importation applicables aux produits agricoles prennent la forme de droits de douane et de contingents tarifaires.
Les transferts au titre de produits spécifiques (TSP), dus essentiellement au soutien des prix du marché (SPM), ont représenté 90 % du soutien aux agriculteurs en 2018-201. Le SPM est également la principale composante des transferts au titre d'un seul produit (TSP). La part des TSP dans les recettes agricoles brutes par produit dépasse 60 % dans les cas du soja, du poivron rouge, de l’ail, de l’orge et du riz.
Pour le reste, le soutien aux producteurs passe essentiellement par des programmes de paiements directs, un régime d’assurance agricole et des subventions à l’utilisation d’intrants. Les dépenses initiales affectées à un nouveau programme de paiements lancé en 2020 ont influencé le niveau de soutien.
Les dépenses consacrées aux services d’intérêt général (ESSG) ont atteint 12 % de la valeur ajoutée agricole en 2018-20, ce qui est bien supérieur à la moyenne de l’OCDE. Au total, 80 % de ces dépenses ont été consacrées au système de connaissance et d’innovation ainsi qu’au développement et à l’entretien des infrastructures. Le soutien total à l’agriculture (EST) a reculé, passant de 7.6 % du PIB en 1986-88 à 1.5 % en 2018‑20, ce qui reste néanmoins largement supérieur à la moyenne des pays de l’OCDE.