Le soutien aux producteurs philippins a représenté en moyenne 27.5 % des recettes agricoles brutes en 2018-20, contre 22 % au début des années 2000. Ce niveau est supérieur à la moyenne des pays de l’OCDE et l’un des plus élevés parmi les économies émergentes étudiées dans ce rapport.
Le soutien des prix du marché (SPM), qui reflète les obstacles aux échanges (droits de douane et contingents tarifaires, majoritairement) est la principale composante du soutien fourni aux producteurs philippins, parmi lesquels les riziculteurs sont les principaux bénéficiaires. Outre le riz, les droits à l’importation soutiennent les prix de la canne à sucre, de la viande porcine et de la volaille. Ainsi, les prix à la production sur le marché intérieur sont supérieurs de 40 % en moyenne à ceux sur les marchés internationaux. Les paiements aux agriculteurs soutiennent l’utilisation d’intrants et les investissements, essentiellement dans le secteur du riz. Le SPM et les paiements au titre de l’utilisation d’intrants sont considérés comme les formes de soutien les plus susceptibles de fausser la production et les échanges, et représentent environ 90 % du soutien aux producteurs.
Les dépenses consacrées aux services d’intérêt général (ESSG), calculées en pourcentage de la valeur ajoutée de l’agriculture, ont plus que doublé entre 2000-02 et 2018-20, en grande partie du fait de la hausse des investissements dans les systèmes d’irrigation et les programmes de vulgarisation agricole. Les dépenses consacrées au stockage public (liées au riz, principalement) sont également un poste important de cette forme de soutien. Au total, le coût du soutien apporté au secteur agricole philippin a atteint 2.5 % du PIB en 2018-20, l’un des niveaux les plus élevés de tous les pays pour lesquels cet indicateur est calculé, mais en baisse par rapport au niveau estimé pour 2000-02 (2.9 %).