Les évolutions récentes de l’action publique sont liées à des événements préjudiciables : sécheresses, incendies de forêt et pandémie de COVID‑19. Les programmes d’intervention contre la sécheresse mis en place en 2020 sont financés par le fonds qui avait été créé en prévision des sécheresses à venir (Future Drought Fund). Ces programmes ont renforcé les moyens présents sur les exploitations, accru l’investissement public dans la recherche-développement et amélioré l’accès aux systèmes d’informations climatiques. Ils canalisent les fonds publics vers la production et l’adoption d’innovations régionales, et vers les exploitations en vue d’y développer des compétences de gestion stratégique et d’appuyer l’élaboration de plans d’activité à cette échelle, entre autres activités. La production et l’adoption d’innovations sont également au centre du programme national d’innovation agricole (National Agricultural Innovation Agenda). Ce dernier offre un environnement réglementaire propice à une plus large participation du secteur privé au système d’innovation.
Le fonds national d’indemnisation des victimes de feux de brousse (National Bushfire Recovery Fund) a donné un cadre officiel aux programmes de redressement consécutifs à ce type de calamité qui, bien que principalement axés sur le secteur forestier, soutiennent également les activités de remise en état des exploitations et d’intervention d’urgence. Le fonds octroie des prêts à faible taux d’intérêt aux agriculteurs concernés pour les aider à reconstituer leur fonds de roulement ou à effectuer des investissements plus importants. Il soutient également les prestataires du service rural de conseils financiers (Rural Financial Counselling Service) dans les régions touchées par les feux de brousse, et fournit des aides sectorielles aux producteurs de pommes et aux viticulteurs.
Les évolutions des échanges se rapportent principalement aux progrès accomplis dans la signature d’accords commerciaux et à la facilitation de l’accès aux marchés d’exportation dans le contexte du COVID‑19. Les accords commerciaux avec Hong Kong, Chine ; le Pérou ; et l’Indonésie sont entrés en vigueur en 2020, et s’ajoutent à l’Accord de rapprochement économique entre les États du Pacifique (Pacific Agreement on Closer Economic Relations Plus – PACER Plus). L’accord de partenariat économique régional global (RCEP) conclu entre l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN), l’Australie, la République populaire de Chine (ci-après « la Chine »), le Japon, la Corée et la Nouvelle-Zélande a été signé. Ces accords couvrent l’alimentation et l’agriculture.
L’Australie négocie séparément des accords de libre-échange avec l’Union européenne et le Royaume-Uni. Les négociations sont en cours depuis une longue période avec l'Inde, et avec le Conseil de coopération du Golfe (CCG) et l’Accord de libre-échange de l’Alliance du Pacifique. L’Australie participe aussi aux Négociations sur les biens environnementaux (menées de concert avec 45 autres pays membres de l’OMC) et à l’Accord sur le commerce des services (ACS), conduit également avec un sous-groupe de pays membres de l’OMC (DFAT, 2021[1]).
Plusieurs dispositifs visent à faciliter l’accès aux marchés d’exportation au moyen de règlements simplifiés, d’outils numériques, d’une diversification de ces marchés et d’un appui logistique. Le train de mesures visant à réduire l’engorgement auquel les exportateurs de produits agricoles font face (Busting Congestion for Agricultural Exporters) a pour but de simplifier la réglementation des exportations, de limiter les coûts d’exportation et d’accélérer l’utilisation des services numériques par les exportateurs. Il comprend des aides sectorielles destinées à aider les exportateurs de produits comestibles de la mer et d’animaux vivants à adopter des méthodes fondées sur les données et les technologies pour appliquer les normes réglementaires, à améliorer l’environnement réglementaire des exportations du secteur de la viande et simplifier les exportations de végétaux.
L’initiative pour le développement du secteur agro-industriel (Agri-Business Expansion Initiative) finance la Commission australienne du commerce et de l’investissement (Australian Trade and Investment Commission – Austrade) et le Ministère australien de l’agriculture, de l’eau et de l’environnement (the Australian Department of Agriculture, Water and the Environment – DAWE) pour que ceux-ci soutiennent les exportateurs de produits agricoles, forestiers et halieutiques, et développe et diversifie les marchés d’exportation. L’initiative développe aussi le programme de coopération en matière d’échanges agricoles et d’accès aux marchés (Agricultural Trade and Market Access grant program – ATMAC) en nouant des partenariats avec des associations professionnelles. Le mécanisme d’assistance au transport aérien de marchandises (International Freight Assistance Mechanism – IFAM) a été mis en place en avril 2020 pour faciliter le maintien des filières d’approvisionnement international durant la pandémie de COVID‑19. L’assistance s’applique également à des lignes intérieures pour les producteurs et les cultivateurs des régions et des zones rurales qui dépendent du fret aérien.
Les technologies numériques et la simplification réglementaire se combinent pour accélérer le traitement des exportations en situation pandémique. Des aides sectorielles ont également été mises en place pour faciliter la transition dans les branches qui exportent des animaux sur pied et des coquillages et crustacés, de la viande et des végétaux.