Dans le cadre du nouvel accord, les éléments essentiels de la réglementation sur le soutien horizontal à l’agriculture sont les suivants : conseils, reproduction, bien-être animal, protection de l’environnement, gestion durable des terres, agriculture biologique, culture de la terre, élevage caprin et soutien à l’investissement dans l’élevage porcin. En outre, le Fonds pour la productivité agricole attribuera des financements pour des projets de développement dans l’horticulture, l’élevage bovin et ovin, et pour stimuler l’emploi en zone rurale. Cet accord comprend aussi un dispositif qui vise à favoriser le recrutement de nouveaux exploitants dans ces différents sous-secteurs.
Le nouvel accord intègre aussi des programmes destinés en particulier à l’élevage porcin et caprin, et à la sylviculture. Ces programmes sont d’envergure relativement modeste comparés à ceux qui concernent les secteurs laitier et ovin. Le soutien au secteur caprin se divise entre paiements par tête de bétail (plafonnés à 60 % du total), primes à l’abattage (plafonnées à 17 % du total), subventions au lait de chèvre (plafonnées à 8 % du total), et soutien à la sélection génétique (plafonné à 15 %du total). Le soutien à l’élevage porcin passe par des subventions pour l’amélioration des porcheries, y compris par un soutien à l’investissement destiné à la démolition des porcheries existantes et à la construction de nouvelles installations.
Le nouvel accord sur les modalités de fonctionnement du secteur bovin prévoit de supprimer les quotas de production qui sont en vigueur depuis plus de 25 ans, d’éliminer progressivement le système des « droits à paiements de soutien » (paiements de base accordés aux éleveurs en activité de bovins de race laitière ou non), de découpler les paiements au titre de la production de lait et de modifier les accords sur le prix du lait. Ces modifications, ainsi que le nouveau système de soutien à la production de viande bovine, seront examinées lors de la révision de l’accord, en 2019, et devront être approuvées par les producteurs.
En vertu de l’accord applicable sur la période 2017-2020, les aides globales à la production de lait et celles accordées aux exploitations seront déterminées selon la même méthode qu’en 2016 ; le niveau de production nécessaire pour bénéficier d’une aide à part entière fera l’objet d’une décision annuelle.
En raison principalement de la hausse de la consommation nationale de produits laitiers, les quotas de production laitière ont augmenté, passant de 136 millions de litres en 2016 à 144 millions de litres en 2017. La partie de la production qui dépasse le quota doit être exportée. Les aides sont versées mensuellement, en douze parts égales représentant un douzième du quota annuel. En 2017, le prix minimum acquitté par les laiteries pour la livraison de lait, dans la limite du quota de production, a été fixé à 87.4 ISK (0.8 USD) le litre.
En ce qui concerne l’élevage bovin, les paiements par tête de bétail sont versés aux éleveurs dont les vaches sont inscrites dans un registre d’élevage et qui mettent bas au moins tous les deux ans. Aux termes du nouvel accord, ces paiements sont répartis entre vaches laitières et vaches de race à viande, au départ sur la base de 25 000 vaches laitières et de 3 000 vaches à viande. Cette répartition sera réexaminée chaque année par le Comité de mise en œuvre des accords nationaux dans l'agriculture. Des aides sont également proposées pour la sélection génétique, l’investissement (montant plafonné à hauteur de 40 % des frais d’investissement) et l’équilibrage de la production et de la demande (amélioration de la commercialisation de produits bovins, soutien à la diversification, prime à l’abattage et aides provisoires). Les mesures visant à équilibrer la production et la demande sont à la discrétion des autorités et mises en œuvre lorsqu’il faut réagir à l’évolution de l’offre et de la demande. En 2017, les mesures concernant la production bovine comprennent une prime à l’abattage et une dotation de 100 millions ISK (0.9 million USD) destinée à financer un local de mise en quarantaine du matériel génétique importé.
Comme pour les produits laitiers, les aides au secteur ovin sont supprimées dans le nouvel accord, pour être remplacée par des primes d’assurance qualité pour les exploitants qui répondent aux exigences relatives à la qualité, au bien-être animal et à un usage durable des terres. Ces changements seront également réexaminés en 2019.
À compter du 1er janvier 2020, un paiement par tête de bétail sera instauré pour les ovins engraissés en hiver, et les aides versées aux nouveaux entrants seront revalorisées. Dans le cadre de la révision de l’accord qui aura lieu en 2019, il conviendra de décider si les paiements par tête doivent être assortis ou non d’une condition de participation à un programme d’assurance qualité. En outre, à partir de 2018, les producteurs qui élèvent plus de 100 ovins engraissés en hiver bénéficient d’une aide, comprise entre 20 000 ISK (187 USD) pour les exploitations comptant de 101 à120 ovins et 320 000 ISK (2 996 USD) au maximum pour les exploitations de plus de 800 têtes de bétail.
L’accord prévoit également une aide régionale spéciale pour les producteurs installés dans les régions très tributaires de l’élevage ovin. Un règlement complémentaire établit les critères à remplir pour bénéficier de cette aide, comme le cheptel et l’éloignement des zones urbaines.
Durant la période d’application de l’accord, une aide est versée pour la production de laine. Les paiements à ce titre sont fonction des quantités produites, bien qu’une partie de l’aide puisse également servir à subventionner les coûts liés à la collecte de ce matériau. Des coefficients spéciaux s’appliquent à la qualité de la laine produite et déterminent le montant de la prime versée.
Une aide à l’investissement est proposée pour améliorer les conditions de vie des ovins et rationaliser les pratiques d’élevage. Cette aide concerne les projets d’au moins 1 million ISK (9 362 USD). Elle peut couvrir jusqu’à 20 % du coût total de l’investissement. Toutefois, elle est plafonnée à 10% du financement annuel total de l’investissement.
Le nouvel accord pour les horticulteurs fournit des aides financières fondées sur la production aux producteurs de concombres, de tomates et de poivrons Les frais d’électricité sont également pris en charge pour les serres (chauffées par la géothermie) à hauteur de 95 % du coût du transport et de la distribution de l’électricité. Les aides individuelles sont limitées. Elles ne peuvent pas, en effet, dépasser 10 % des paiements directs ou 15 % de la prise en charge des frais de transport et de distribution de l’électricité, pour l’année concernée.
Le1er janvier 2017 a été supprimé le prélèvement auquel étaient soumis les revenus agricoles et qui est redistribué entre les divers organismes agricoles et au sein de ces derniers.