La croissance du PIB devrait atteindre 2.7 % en 2022, avant de ralentir pour s’établir à un peu moins de 2 % en 2023 et 2024. En réaction à la faible croissance du revenu disponible et à la morosité du marché du logement, la consommation privée et l’investissement devraient perdre en dynamisme. La baisse des ventes de semi-conducteurs pèsera sur les exportations à court terme. Le chômage, actuellement faible, devrait augmenter et l’inflation restera élevée pendant un certain temps.
Le resserrement de la politique monétaire devrait se poursuivre afin de réancrer les anticipations d’inflation. Il convient de continuer à assainir progressivement les finances publiques en convertissant les aides budgétaires généralisées en mesures ciblant les personnes vulnérables, exposées à l’augmentation du coût de la vie, et renforçant les incitations aux économies d’énergie. À cet égard, il est absolument prioritaire de réduire les disparités de la protection sociale et de réformer les retraites pour garantir des revenus de retraite suffisants dans un cadre budgétaire viable. Les réformes structurelles devraient faciliter un réallocation du travail et du capital vers les secteurs en expansion et renforcer la concurrence en vue de combler les écarts de productivité entre les grandes et les petites entreprises.