La croissance économique refluera à 3.3 % en 2022, avant de rebondir pour s’établir à 4.6 % en 2023 et à 4.1 % en 2024. L’apparition du variant omicron a conduit en 2022 à de nouvelles vagues de confinements, qui ont perturbé l’activité économique. Dans un contexte de difficultés grandissantes, la croissance sera étayée par l’investissement dans les infrastructures et les mesures de soutien, qui contribuent à modérer la correction que subit le secteur de l’immobilier. Le regain de l’épargne de précaution, motivé par la faible confiance des consommateurs alliée aux carences de la protection sociale, freine le rééquilibrage de la demande en faveur de la consommation. La croissance des exportations restera modérée, sur fond de dégradation des perspectives de croissance mondiale, avant de se redresser en 2024. Malgré la progression récente des prix des produits frais, la hausse des prix à la consommation devrait rester modeste en raison des politiques actuelles pour contrôler les prix pour l’énergie et les produits alimentaires.
La politique monétaire est devenue plus expansionniste du fait d’une série de baisses de taux d’intérêt et de réductions du coefficient de réserves obligatoires. L’application plus stricte des règles relatives aux quotas de crédit pour les logements pré-vendus et la baisse du taux des prêts du fonds de prévoyance pour le logement aux primo-accédants atténuera la crise du secteur immobilier. Un certain nombre de mesures nouvelles vont rendre la politique budgétaire plus expansionniste. Certains groupes ciblés continueront de bénéficier d’une aide sous la forme de déductions et d’exonérations de certains impôts et de diverses redevances d’utilisation. Renforcer le filet de protection sociale permettrait de redynamiser la consommation des ménages.