La croissance devrait ralentir pour s’établir à 1.9 % en 2022. Une contraction de la production de 0.5 % est prévue pour 2023, suivie d’une progression de 2.6 % en 2024. Le resserrement des conditions financières, la suppression des mesures de soutien liées à la pandémie et l’érosion du pouvoir d’achat due à l’inflation freineront la consommation des ménages. En raison du relèvement des taux d’intérêt et de la faiblesse de la confiance des entreprises, l’investissement restera atone. L’inflation a récemment commencé à reculer et continuera à se modérer tout au long de l’année 2023, sachant que les effets du durcissement de la politique monétaire sur la croissance et l’inflation deviendront visibles, et reviendra, en 2024, vers l’objectif de 3 % fixé par la Banque centrale du Chili.
Les conditions monétaires devront demeurer restrictives pour faire en sorte que l’inflation renoue avec cet objectif. Le respect de la règle budgétaire permettra d’enregistrer des déficits modérés en 2023 et en 2024, après l’excédent dégagé en 2022 grâce à un important recouvrement de recettes et à la fin des dépenses liées à la pandémie. Réduire les obstacles à la concurrence et dynamiser l’investissement dans la recherche‑développement stimuleraient la productivité. Le projet de réforme fiscale renforcerait la progressivité du régime et permettrait de recouvrer un surcroît de recettes qui servira à renforcer les programmes sociaux et à stimuler l’investissement public.