Dans un contexte d'inflation élevée et d’incertitude exacerbée, la croissance du PIB devrait sensiblement refluer, passant de 2.9 % en 2022 à 0.5 % en 2023, avant de se redresser à 1.1 % en 2024. La consommation privée restera faible jusqu'à la mi‑2023 et ce, malgré l’indexation automatique des salaires qui soutient le pouvoir d'achat des ménages. La compétitivité de la Belgique sur la scène internationale se détériorant et son économie étant très exposée à un ralentissement de ses principaux partenaires commerciaux, la faiblesse des exportations nettes aura des répercussions négatives sur le PIB pendant la période considérée. L’inflation globale des prix à la consommation est attendue à près de 10 % en moyenne en 2022 et devrait rester élevée en 2023.
L’orientation budgétaire devrait être neutre en 2023 et modérément restrictive en 2024. Pour promouvoir à la fois la viabilité des finances publiques et les économies d’énergie, et éviter d'accentuer les tensions inflationnistes, il est primordial de mieux cibler les mesures de soutien énergétique, tout en maintenant les signaux de prix. Afin de garantir la sécurité énergétique, l’orientation de l’action publique en matière d’énergie nucléaire doit être clarifiée. La mise en place d’une taxation du carbone applicable à l’ensemble des émissions est indispensable pour promouvoir les investissements verts et favoriser la transition énergétique.