Selon les projections, le PIB devrait croître de 1.7 % en 2022, de 1.1 % en 2023 et de 1.6 % en 2024. La consommation privée et l’investissement resteront les principaux moteurs de la croissance. Les transferts sociaux et l’amélioration de la situation du marché du travail continuent de soutenir les dépenses des ménages. L’investissement privé augmentera à mesure que les entreprises remplaceront un stock de capital de plus en plus obsolète. L’inflation devrait baisser peu à peu sous l’effet du resserrement de la politique monétaire. Parmi les risques entourant la croissance figurent des pénuries d’électricité prolongées et des tensions inflationnistes plus durables que prévu, qui pourraient retarder l’abaissement des taux directeurs.
Le risque budgétaire a reculé grâce à un cycle des matières premières favorable, mais le coût du service de la dette augmente. Les efforts visant à maîtriser la masse salariale du secteur public et à remédier à certaines faiblesses dans la gestion des marchés publics et des entreprises publiques devraient se poursuivre. Une refonte des exonérations fiscales permettrait de réduire les distorsions, d’augmenter les recettes et de renforcer l’équité. La politique monétaire devrait continuer à être resserrée jusqu’à ce que l’inflation se rapproche du point médian de la fourchette retenue comme objectif par la Banque de réserve sud-africaine. La scission prévue de la compagnie nationale d’électricité devrait être menée à bien pour permettre à d’autres producteurs d’entrer en concurrence et de renforcer les capacités, tout en faisant baisser les prix.