La production devrait augmenter de 6.5 % en 2022, ce qui tient dans une marge mesure au vigoureux rebond de l’économie observé en début d’année, après la crise liée au COVID-19. Au second semestre de 2022, la croissance trimestrielle est freinée par les effets de la forte inflation sur la consommation et la diminution de la demande étrangère d’exportations. La croissance de la production se raffermira progressivement à mesure que ces effets se dissiperont. L’augmentation des apports de fonds de l’UE donnera un coup de fouet supplémentaire à l’investissement. La croissance du PIB réel devrait s’établir à 1.4 % en 2023 et à 2.8 % en 2024. L’incertitude que fait planer la guerre d’agression menée par la Russie contre l’Ukraine sur les prix des matières premières et les approvisionnements énergétiques constitue un risque majeur.
Dans la mesure où l’inflation globale, mesurée par les prix à la consommation, devrait s’établir à 13.3 % en 2022, il faudrait que le resserrement de la politique monétaire se poursuive pour réancrer les anticipations d’inflation et ramener l’inflation vers l’objectif visé. L’assainissement des finances publiques devrait se poursuivre en 2023 et 2024. Le gouvernement devrait cibler les aides liées au coût de la vie sur les ménages à faible revenu. Un élargissement de l’assiette fiscale sera nécessaire à moyen terme. Les autorités doivent s’attacher en priorité à verdir le mix énergétique et à réaliser des gains d’efficacité énergétique, en particulier dans le secteur du logement.