La croissance du PIB réel devrait selon les projections s’établir à 1.8 % en 2022, 0.5 % en 2023 et 1.0 % en 2024. Le niveau élevé de l’inflation et le durcissement des conditions financières freineront encore davantage les projets de dépenses dans l’ensemble de l’économie. Sous l’effet du ralentissement marqué de la production intérieure, la demande de main-d’œuvre et la hausse des salaires faibliront. Les tensions sur les prix diminueront à mesure que les prix de l’énergie se stabiliseront et que la demande décélèrera, mais l’inflation sous-jacente ne devrait pas se rapprocher de la cible visée par la Réserve fédérale avant la fin 2024.
La poursuite du resserrement de la politique monétaire constituera un obstacle à la croissance à court terme. Les dépenses publiques sont revenues à des niveaux plus habituels avec la fin des aides liées à la pandémie, même si certains États ont mis en place de nouvelles mesures face à la hausse des prix de l’énergie. Continuer de réduire la dépendance à l’égard des combustibles fossiles demeure une priorité compte tenu des pénuries d’énergie à l’échelle mondiale, et dans l’objectif d’atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050. Cependant, les politiques de lutte contre le changement climatique produiront des effets différents selon les régions, les secteurs et les ménages, ce qui devrait être explicitement reflété dans la stratégie nationale pour le climat.