La croissance économique devrait nettement ralentir à cause de la guerre d’agression menée par la Russie contre l’Ukraine : le PIB devrait reculer de 0.3 % en 2023 puis rebondir de 1.1 % en 2024. La consommation commencera par fléchir sous l’effet de la baisse des salaires réels pour ensuite se redresser parallèlement au ralentissement de l’inflation et à la progression des salaires. La croissance des exportations accusera un fort recul en raison du tassement de la demande sur les marchés d’exportation, mais elle s’améliorera à mesure que cette dernière s’affermira. Le taux de chômage se hissera à 7.9 % en 2023 et demeurera élevé en 2024. Quant à l’inflation, elle refluera à 3.1 % en 2024, une fois le choc énergétique dissipé.
Un assainissement budgétaire s’impose tant pour soutenir le durcissement de la politique monétaire que pour placer les finances publiques sur une trajectoire viable à moyen et long terme. Il faudrait procéder à un examen complet des dépenses afin de recenser les mesures d’assainissement envisageables. Il conviendrait également de réduire les aides publiques aux entreprises qui ne débouchent pas sur des gains de productivité. Enfin, la réglementation du marché du travail devrait être assouplie pour favoriser l’emploi et l’innovation.