La croissance du PIB ralentira, passant de 2.4 % en 2022 à -0.1 % en 2023, avant de remonter à 2.4 % en 2024. La hausse des prix de l’énergie et des matières premières et les perturbations des importations de pétrole et de gaz en provenance de la Russie ont déclenché une envolée du coût de la vie et créé un risque de pénuries d’énergie. Le ralentissement de la croissance mondiale, les problèmes persistants dans les chaînes d’approvisionnement mondiales et les conditions de financement restrictives freineront l’activité en 2023. L’inflation commencera à reculer en 2023 mais restera nettement supérieure à l’objectif, fixé à 2 %. Le taux de chômage restera faible, à moins de 3 %.
La politique macroéconomique doit demeurer restrictive et bien coordonnée en attendant que les anticipations d’inflation soient fermement maîtrisées. Il faudrait commencer à assainir régulièrement les finances publiques, ce qui permettra également de reconstituer des marges de manœuvre budgétaires. Les mesures visant à lutter contre la cherté de l’énergie devraient être bien ciblées et temporaires, et préserver en même temps les incitations aux économies d’énergie. Développer l’offre de main-d’œuvre et accélérer la transition écologique stimuleraient la croissance, qui serait ainsi plus durable.