Selon les projections, l’économie devrait croître de 1.8 % en 2022, avant de se contracter de 0.3 % en 2023 puis de se redresser de 1.5 % en 2024. L’incertitude est élevée dans un contexte de forte volatilité des prix de l’énergie. Étant donné son ampleur, l’inflation érode les revenus réels et l’épargne, ce qui freine la consommation privée. En dépit du recul de la demande extérieure, les exportations repartiront à la hausse pendant l’année 2023, grâce à l’atténuation des difficultés d’approvisionnement et au niveau record des carnets de commandes. Si les économies d’énergie nécessaires n’étaient pas réalisées cet hiver, le rationnement du gaz qui s’ensuivrait entraînerait de graves perturbations de la production.
Le déficit budgétaire se creusera en 2023 avant de se contracter en 2024. Il est essentiel que les aides énergétiques s’accompagnent de fortes incitations aux économies d’énergie et ciblent les ménages vulnérables. Les aides aux entreprises devraient viser leurs problèmes de trésorerie sans empêcher les changements structurels nécessaires. L’amélioration des procédures et capacités de planification et d’approbation, en particulier au niveau des communes, permettrait d’accélérer la transition énergétique et la transformation numérique. Il faudrait remédier aux pénuries de main-d’œuvre qualifiée en augmentant l’offre de main-d’œuvre parmi les femmes, les seniors et les personnes peu qualifiées, en améliorant la formation professionnelle et la formation des adultes, et en facilitant la reconnaissance des qualifications des migrants et des réfugiés.