Une alimentation saine va de pair avec une amélioration de l’état de santé. Les adultes qui mangent beaucoup de fruits et de légumes et évitent graisses, sucres et sel/sodium présentent moins de risques de contracter des maladies cardiovasculaires et certains types de cancer (Graf et Cecchini, 2017[21]). Un régime alimentaire sain peut aussi diminuer la probabilité de surpoids ou d’obésité. En 2019, on estime que les régimes alimentaires faibles en fruits, en légumes et en légumineuses ont été responsables au total de 2.7 millions de décès dans le monde (Institute for Health Metrics and Evaluation, 2020[22]).
En moyenne, dans 32 pays de l’OCDE, 59.1 % des personnes âgées de 15 ans et plus consommaient quotidiennement des légumes en 2019. Les taux les plus élevés ont été relevés en Australie, en Corée, en Nouvelle‑Zélande et aux États-Unis, où ils étaient partout supérieurs à 90 % (Graphique 4.9). À l’autre extrémité du spectre, en dessous de 40 %, c’est en Lettonie et aux Pays-Bas qu’ils sont le plus faibles. Les femmes sont plus susceptibles que les hommes de manger au moins une portion de légumes par jour (64.2 % contre 53.6 % en moyenne). La consommation quotidienne de légumes était plus élevée chez les femmes que chez les hommes dans tous les pays. Concernant la consommation de fruits, plus de la moitié (56 %) des adultes ont consommé en moyenne en 2019 au moins un fruit par jour dans 31 pays de l’OCDE. Les chiffres les plus élevés pour cet indicateur (supérieurs à 75 %) ont été observés en Australie et en Nouvelle‑Zélande. Ils sont en revanche inférieurs à 40 % au Chili, au Luxembourg et en Lettonie. Comme pour la consommation de légumes, les femmes sont plus susceptibles de consommer des fruits quotidiennement dans tous les pays. C’est en Finlande, en Suède et au Luxembourg que l’écart entre les sexes était le plus important à cet égard (plus de 18 points de pourcentage).
La consommation régulière de boissons sucrées contribue à la propagation de l’obésité et à l’apparition d’autres maladies métaboliques comme le diabète (Hu et Malik, 2010[23]). Dans 24 pays de l’OCDE, 8 % des personnes âgées de 15 ans et plus ont consommé des boissons sucrées au moins une fois par jour en 2019 (Graphique 4.10). Cette proportion varie de 2 à 3 % en Estonie, en Lituanie, en Finlande et en Lettonie, pour atteindre 11 % ou plus en République tchèque, en Hongrie, en Pologne et en Allemagne, et jusqu’à 20 % en Belgique. Aux États-Unis, 49 % des adultes ont consommé au moins une boisson sucrée au cours d’une journée donnée, entre 2011 et 2014, d’après les données de la NHANES (Rosinger et al., 2017[24]). Dans tous les pays, les hommes sont plus susceptibles que les femmes de consommer quotidiennement des boissons sucrées. L’écart entre les femmes et les hommes est relativement important en Pologne, en Allemagne et en Belgique (écart de 7 à 8 points de pourcentage). Les groupes d’âge plus jeunes sont davantage susceptibles de consommer quotidiennement des boissons sucrées, en particulier les 15‑24 ans.
Un niveau insuffisant d’activité physique est un facteur de risque des maladies chroniques, comme les maladies cardiovasculaires et le diabète. Une activité physique régulière améliore la santé mentale et musculosquelettique et réduit le risque de développer diverses maladies non transmissibles et de faire une dépression (Warburton, Nicol et Bredin, 2006[25]). Si des pays du monde entier ont fixé l’objectif mondial de faire reculer de 10 % d’ici 2025 le nombre de personnes insuffisamment actives, les progrès accomplis en vue de la réalisation de cet objectif sont lents (Guthold et al., 2019[26]). En outre, pendant la crise du COVID‑19, alors que certaines personnes ont accru leur niveau d’activité physique – davantage de sports, de marche, etc. – l’activité physique globale a diminué et les comportements sédentaires ont progressé en raison des périodes de confinement (Stockwell et al., 2021[27]).
En 2016, plus d’un adulte sur trois (34.7 %) ne suivait pas les recommandations relatives à l’activité physique, en moyenne dans 36 pays de l’OCDE (Graphique 4.11). Les adultes sont le plus susceptibles de ne pas être assez actifs au Portugal, au Costa Rica en Allemagne et au Brésil (plus de 45 % des adultes). En Finlande, en Chine et en Russie, à l’inverse, moins de 20 % de la population adulte manque d’exercice. Les femmes sont plus susceptibles que les hommes de ne pas faire assez d’activité physique dans tous les pays de l’OCDE, à l’exception de la Finlande – où la même proportion d’hommes et de femmes n’atteint pas le niveau d’activité physique recommandé.
La majorité des pays de l’OCDE ont mis en place des recommandations nationales pour promouvoir l’activité physique, ainsi que des plans multisectoriels pour la nutrition, ces derniers étant présents dans tous les pays (OCDE, 2019[28]).