Un régime alimentaire équilibré et la pratique régulière d’une activité physique dans l’enfance permettent de prendre de bonnes habitudes et de favoriser un mode de vie sain à l’âge adulte. La consommation quotidienne de fruits et de légumes réduit le risque de maladies coronariennes, d’AVC et les risques liés à certains types de cancer (Hartley et al., 2013[29] ; World Cancer Research Fund / American Institute for Cancer Research, 2018[30]). Les recommandations les plus courantes conseillent de consommer au moins cinq portions de fruits et légumes par jour. Pendant les périodes de confinement dues au COVID‑19, les enfants et les adolescents ont consommé davantage de fruits et de légumes, les familles ayant eu plus de temps pour cuisiner, mais cela n’a pas amélioré la qualité globale de l’alimentation. Les adolescents ont également affiché une consommation accrue d’aliments sucrés, probablement par ennui et en raison du stress induit par les périodes de confinement (Ruiz-Roso et al., 2020[31]).
En 2017‑18, plus de 60 % des jeunes de 15 ans ne consommaient pas quotidiennement de fruits ou de légumes en Finlande, en Hongrie, en Lettonie, en Allemagne et en Lituanie, contre moins de 40 % en Belgique et au Canada (Graphique 4.12). Le pourcentage était supérieur à 65 % chez les garçons en Finlande, en Allemagne, en Lettonie et en Hongrie, et à 60 % chez les filles en Hongrie et en Lettonie. Il était inférieur à 40 % chez les filles en Belgique, au Canada et au Danemark, tandis que les garçons se situaient en dessous des 40 % uniquement en Belgique. Aux États-Unis, entre 2015 et 2018, 36 % des 12‑19 ans n’avaient mangé aucun fruit au cours d’une journée donnée et quelque 8 % aucun légume (Wambogo et al., 2020[32]). Dans les pays de l’OCDE, près de 55 % des jeunes de 15 ans ne consommaient pas chaque jour des fruits et des légumes, le taux étant de 50 % chez les filles et de 59 % chez les garçons. Les filles consommaient plus de fruits et de légumes que les garçons dans tous les pays. C’est en République tchèque, en Finlande, en Allemagne, au Danemark et en Italie que les écarts entre les filles et les garçons sont les plus marqués (de 13 à 16 points de pourcentage).
En 2017‑18, plus d’un jeune de 15 ans sur cinq consommait au quotidien des boissons sucrées en Belgique, en France, au Luxembourg, en Suisse, en République slovaque, en Hongrie et aux Pays-Bas, contre moins d’un sur 15 en Estonie, en Islande, en Finlande, au Canada, en République tchèque, en Suède et en Grèce (Graphique 4.13). Dans les pays de l’OCDE, près de 13.6 % des jeunes de 15 ans consommaient chaque jour des boissons sucrées en 2017‑18. Ce taux est inférieur à celui de 2013‑14 (17.1 %). Entre 2014‑15 et 2017‑18, les baisses les plus marquées sont observées aux Pays-Bas, en République tchèque, en Hongrie et en Espagne (8 à 12 points de pourcentage), et les moins marquées en Finlande et en Lituanie (2 à 3 points). Aux États-Unis, près des deux tiers des jeunes de 2 à 19 ans a consommé au moins une boisson sucrée au cours d’une journée donnée, entre 2011 et 2014 (Rosinger et al., 2017[33]).
L’OMS recommande aux jeunes 60 minutes d’activité physique modérée à vigoureuse par jour. La majorité des adolescents ne s’y conforment pas, alors que l’activité physique à l’adolescence améliore la santé cardiorespiratoire et musculaire ainsi que la santé osseuse et cardiométabolique, et a des effets positifs sur le poids, sur le développement cognitif et la socialisation (Guthold et al., 2019[26]). Pendant les périodes de confinement dues au COVID‑19, l’activité physique des enfants a diminué (Stockwell et al., 2021[27]).
La part des jeunes de 11 ans qui ont effectué les 60 minutes recommandées d’activité physique modérée à vigoureuse a dépassé 30 %, en 2017‑18, en Finlande, en Irlande et au Canada, et elle était inférieure à 15 % au Danemark, au Portugal, en Italie et en France (Graphique 4.14). L’activité physique diminue avec l’âge dans tous les pays. Dans les pays de l’OCDE, 13.7 % des jeunes de 15 ans ont atteint le niveau recommandé d’activité physique, contre 22.6 % des jeunes de 11 ans. Les écarts les plus flagrants (avec des jeunes plus actifs physiquement que leurs aînés) ont été observés en Finlande, en Irlande, en Autriche et en Hongrie (de 13 à 28 points de pourcentage). Aux États-Unis, 27.2 % des élèves de 14‑15 ans (grade 9) et 20 % des élèves de 17‑18 ans (grade 12) faisaient au moins 60 minutes d’activité physique par jour en 2019 (U.S. Department of Health and Human Services, s.d.[34]). La pratique d’une activité modérée à vigoureuse était plus fréquente chez les garçons que chez les filles parmi les deux groupes d’âge. À l’âge de 11 ans, 26.1 % des garçons effectuaient au moins 60 minutes d’activité physique quotidienne, contre 19.5 % des filles (à l’âge de 15 ans, 17.7 % contre 9.7 %). L’écart entre garçons et filles – les premiers faisant plus d’exercice que les secondes – augmente avec l’âge dans 17 pays sur 28.
La plupart, sinon tous les pays de l’OCDE, mènent déjà, ou ont mené dans le passé, au moins une campagne nationale dans les grands médias en vue d’encourager la consommation de fruits et légumes, comme l’objectif bien connu des « 5 fruits et légumes par jour » (par exemple en Allemagne, au Chili, en Espagne, en Italie, au Mexique, en Nouvelle‑Zélande), la campagne « 6‑a-day » au Danemark ou « 2&5 » en Australie occidentale (OCDE, 2019[28]) Il existe aussi des exemples de programmes gouvernementaux encourageant l’activité physique, comme la campagne « Manger Bouger » en France ou « Change4Life » en Angleterre et au Pays de Galles (Royaume‑Uni) ou « Move Your Way » aux États-Unis. Récemment, les États membres de l’OMS ont approuvé un plan d’action mondial sur l’activité physique, avec pour objectif une réduction relative de 15 % d’ici à 2030 du nombre d’adolescents insuffisamment actifs (OMS, 2018[35]). Le plan recommande 20 interventions des pouvoirs publics dans quatre domaines : créer des sociétés actives, des environnements actifs, des systèmes actifs et des personnes actives.