La croissance du PIB devrait ralentir pour s’établir à 0.1 % en 2023, avant de rebondir à 1.1 % en 2024. Le niveau élevé de l’inflation et la baisse des prix des logements éroderont le pouvoir d’achat des ménages. En outre, la faiblesse de l’activité chez les principaux partenaires commerciaux du pays et la hausse des coûts pèseront sur l’investissement et les exportations des entreprises. L’inflation devrait refluer, passant d'une moyenne annuelle d’environ 8 % en 2022 à moins de 3 % en 2024. Parmi les risques majeurs entourant ces perspectives figurent une aggravation des perturbations des approvisionnements et la persistance des pénuries de main-d’œuvre, lesquelles alimenteraient la montée des prix et pénaliseraient l’activité.
Par rapport à d'autres pays européens, les mesures de soutien en réponse à la hausse des prix de l’énergie ont été limitées jusqu’à présent. Elles devraient rester ciblées sur les ménages vulnérables étant donné que l’économie est proche du plein emploi et que des mesures de relance supplémentaires pourraient accentuer les tensions inflationnistes. La politique budgétaire devrait être légèrement restrictive en 2023 et 2024, mais un resserrement devra être envisagé si de plus fortes tensions sur les prix apparaissent. Des signaux de prix clairs et des aides à la promotion des investissements en faveur de l’efficacité énergétique devraient permettre d’accélérer la transition écologique et de réduire un peu plus la dépendance du pays aux combustibles fossiles.