La croissance du PIB devrait s’établir à 0.6 % en 2023, puis à 1.4 % en 2024. Les retombées de la guerre d’agression menée par la Russie contre l’Ukraine affaibliront davantage la demande extérieure, et ralentiront par conséquent les échanges commerciaux et l’investissement. Le faible niveau de confiance des ménages pèsera sur la consommation. L’inflation globale restera supérieure à la fourchette cible de la Banque nationale suisse en 2023 à cause de la hausse des prix de l’électricité et des salaires, puis se modérera en 2024. Des perturbations de la production industrielle liées aux pénuries de gaz naturel ou d’électricité, de même qu’une contraction plus prononcée de la demande mondiale, constituent des risques majeurs de révision à la baisse pour l’activité.
La politique monétaire devra être encore resserrée pour contenir l’inflation sous-jacente et maintenir l’ancrage des anticipations d’inflation à long terme. L’assainissement budgétaire devrait être mené comme prévu, mais des mesures ciblées d’aide aux réfugiés vulnérables sont nécessaires. Des réformes structurelles sont indispensables pour stimuler l’intégration sur le marché du travail, lever les obstacles à la concurrence et accroître l’efficacité énergétique, de façon à garantir la sécurité énergétique et à améliorer la durabilité environnementale.