La croissance du PIB réel devrait être de 2.6 % en 2022, de 0.6 % en 2022 puis de 1.2 % en 2024. L’invasion de l’Ukraine par la Russie, les perturbations des chaînes d’approvisionnement et la flambée des prix de l’énergie ont assombri les perspectives économiques. L’inflation devrait atteindre 5.9 % en 2022, 5.7 % en 2023 et 2.7 % en 2024, réduisant le pouvoir d’achat des ménages et la croissance de la consommation. La baisse de la confiance des entreprises et des ménages, l'affaiblissement des conditions économiques mondiales et la forte incertitude freineront les investissements et les exportations. La croissance des salaires augmente en raison des améliorations récentes sur le marché du travail et de l’indexation du salaire minimum. Cependant, avec le ralentissement de la croissance et le déclin de l’emploi, le taux de chômage augmentera pour atteindre 8.1 % en 2024.
La politique budgétaire va progressivement devenir moins favorable. Le plafonnement provisoire des tarifs réglementés de l’énergie, conjugué aux subventions et transferts monétaires temporaires, ont permis d’amortir les chocs des prix de l’énergie, mais ces mesures devraient être progressivement levées en 2023‑24. Bien que l’approvisionnement en énergie demeure incertain, il est crucial d’améliorer le ciblage des mesures d’aide pour en réduire le coût budgétaire, éviter d’entraver les changements structurels et limiter l’intensification des tensions inflationnistes. Le vieillissement démographique et la hausse des taux d’intérêt pèseront sur les finances publiques, renforçant la nécessité d’améliorer l’efficience des dépenses et de réformer le système de retraite.