La croissance du PIB refluera de 5.3 % en 2022 à 3 % environ au cours de la période considérée. L’inflation diminuera, mais restera supérieure à 40 %. Cela entamera le pouvoir d’achat des ménages, tandis que l’incertitude accrue freinera l’investissement. La croissance des exportations ralentira parallèlement au fléchissement de la demande extérieure. Le taux de chômage devrait se maintenir au-dessus de 10 % en 2023. L’ampleur des besoins de financement extérieur et la faiblesse des réserves de change rendent l’économie très vulnérable aux chocs.
La banque centrale devrait relever son taux directeur et fournir des indications prospectives crédibles esquissant une trajectoire de convergence réaliste vers l’objectif officiel d’inflation, afin d’étayer la confiance et de réancrer les anticipations d’inflation. Les mesures visant à protéger les ménages de la hausse des prix de l’énergie sont bienvenues, mais elles devraient être temporaires et ciblées pour que leur coût budgétaire reste gérable. La réduction du coût du travail et la promotion de contrats de travail plus flexibles stimuleraient la création d’emplois dans le secteur formel.