La croissance du PIB réel devrait s’établir à 1 % en 2024 avant d’atteindre 1.8 % en 2025, sous l’effet de l’amélioration des conditions à l’échelle mondiale, des dépenses privées et de l’offre de main‑d’œuvre soutenue par l’immigration, et d’une politique monétaire assouplie. La croissance demeurera toutefois inférieure à son niveau tendanciel et les tensions sur les prix s’atténueront. L’inflation a diminuée, atteignant la limite haute de la fourchette retenue comme objectif. L’évolution du marché du logement et l’endettement qui l’accompagne doivent encore être surveillés de près.
La politique monétaire devrait demeurer restrictive, mais les premières baisses du taux directeur sont attendues dans les prochains mois. La croissance des dépenses publiques ralentira le processus d’amélioration des marges de manœuvre budgétaires. La viabilité des finances publiques à long terme nécessite d’engager des réformes fiscales et d’être attentif à l’efficience des dépenses pour faire face aux pressions budgétaires qui vont augmenter. La faiblesse des gains de productivité du Canada ces dernières années souligne la nécessité de réformes fiscales propices à la croissance, notamment la suppression des obstacles au commerce intérieur, l’adoption de mesures visant à faciliter l’emploi (notamment par l’accroissement des capacités des services d’accueil des jeunes enfants) et d’une politique efficiente, mais efficace, en matière de transition écologique.