Après s’être envolé de 9.6 % en 2022, le PIB réel s’est contracté de 3.3 % en 2023 sous l’effet d’un rééquilibrage dans l’industrie pharmaceutique et dans d’autres secteurs tournés vers l’exportation dominés par des entreprises multinationales. Sur fond de relâchement des tensions inflationnistes et de détente des conditions financières, la croissance du PIB s’établira à 0.9 % cette année, puis à 2.9 % en 2025. La demande intérieure ajustée, qui élimine les fortes distorsions statistiques découlant des activités des entreprises multinationales, a progressé de 0.6 % en 2023, sachant que la faiblesse de l’investissement intérieur a neutralisé la vigueur des dépenses de consommation. Elle devrait s’accroître de 2.4 % en 2025, à la faveur du dynamisme du marché du travail.
La décision du gouvernement d’affecter une partie des plus-values de recettes au titre de l’impôt sur les sociétés à deux nouveaux fonds d’épargne destinés à remédier aux difficultés budgétaires à long terme est une bonne chose. Cependant, les vastes investissements approuvés dans le Plan national de développement pour combler les déficits de logements et d’infrastructures pourraient se heurter à des contraintes de capacités, surtout des pénuries de main-d’œuvre qualifiée, à moyen terme. C’est pourquoi il sera indispensable de définir efficacement les priorités et le calendrier des projets d’investissement.