La croissance devrait rester faible à 0.4 % en 2024, avant de remonter à 1.0 % en 2025, en raison de l’atténuation de l’effet de freinage induit par le resserrement monétaire. La hausse plus prononcée des salaires réels alimentera une relance modeste de la consommation privée. L’inflation globale devrait poursuivre son ralentissement et se rapprocher de l’objectif, les prix de l’énergie et des produits alimentaires ayant sensiblement diminué, mais les tensions persistantes sur les prix des services maintiendront l’inflation sous-jacente à un niveau élevé, à savoir 3.3 % en 2024 et 2.5 % en 2025. Le chômage continuera d’augmenter pour atteindre 4.7 % en 2025, à mesure que les tensions sur le marché du travail faibliront, même si l’ampleur réelle du sous-emploi reste incertaine.
L’orientation globale des politiques budgétaire et monétaire est à juste titre restrictive, et devrait continuer à l’être jusqu’au retour durable de l’inflation à l’objectif. Les autorités budgétaires devraient continuer à mener une politique prudente, et se concentrer sur des investissements publics porteurs de gains de productivité lorsque l’orientation de la politique monétaire se normalisera. Une réforme de la fiscalité immobilière peut contribuer à reconstituer les marges de manœuvre budgétaires et à encourager à la fois l’efficience et la progressivité. Il est essentiel de poursuivre les réformes axées sur l’offre, tout en évitant l’alternance des politiques, afin de stimuler la croissance potentielle, notamment en continuant de proposer des solutions face à l’inactivité économique et à l’atonie de l’investissement.